Thérapies illégales contre le cancer : trois sociétés épinglées par l’ANSM

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Publié le 28/11/2024

L’Agence nationale de sécurité du médicament a annoncé ce 28 novembre prendre des décisions de police sanitaire à l’encontre de trois sociétés promouvant des thérapies cellulaires dendritiques non autorisées pour le traitement du cancer, en leur interdisant d’en faire la publicité jusqu’à mise en conformité réglementaire.

Crédit photo : PHILIPPE GARO

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé, le 28 novembre 2024, avoir pris des décisions de police sanitaire à l’encontre de thérapies illégales dans le traitement du cancer. L’agence sanitaire a ainsi décidé de suspendre la publicité de trois sociétés, Immucura, Immunyo et Iaso Health GmbH, qui font la promotion de thérapies cellulaires dendritiques dans le cancer.

« La thérapie cellulaire dendritique utilisée dans le traitement contre le cancer répond à la définition du médicament mais n’a pas fait l'objet d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) en France ou en Europe », explique le gendarme du médicament. Dans un communiqué, l’agence explique avoir été alertée par des agences de santé européennes de la « promotion par les sociétés Immucura, Immunyo et Iaso Health GmbH d’un traitement anticancéreux “d’immunothérapie par cellules dendritiques” non autorisé sur leurs sites internet et réseaux sociaux ».

Ces thérapies cellulaires dendritiques n’ont pas d’AMM et ne sont donc autorisées ni en France, ni en Europe. De plus l’agence nationale précise qu’« aucun visa préalable pour la publicité n’a été octroyé par l’ANSM à ces sociétés pour leur traitement anticancéreux ».

Un discours « infondé »

Les trois sociétés visées auraient, selon l’ANSM, présenté « de manière infondée leur traitement comme une solution efficace contre le cancer et comme ayant un profil de sécurité très favorable et non invasif : il serait dépourvu d’effets indésirables ». Sur leur site respectif, elles présentent la thérapie cellulaire dendritique comme une immunothérapie se servant des cellules dendritiques pour attaquer le cancer.

La décision de police sanitaire se traduit par une suspension de la publicité illégale de cette thérapie par les trois sociétés, « jusqu’à sa mise en conformité à la réglementation relative au médicament ». L’agence a de plus émis la possibilité de saisir le procureur de la République afin d’effectuer un signalement sur le portail officiel de signalement des contenus illicites de l’Internet (Pharos). En attendant, elle indique, à l’attention des patients ayant eu recours ou souhaitant avoir recours à la thérapie cellulaire dendritique, de ne pas utiliser le traitement, de ne pas arrêter le traitement mis en place par leur oncologue, de contacter ce dernier s’ils ont pris un traitement de thérapie cellulaire dendritique et de déclarer tout effet indésirable.


Source : lequotidiendumedecin.fr