Un médecin antivax et anti-masque placé en garde à vue, son procès reporté à l'année prochaine

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Publié le 06/10/2021

Crédit photo : PHANIE

Il devait se présenter ce mercredi pour mise en danger d'autrui et atteinte à la vie privée devant le tribunal correctionnel de Montpellier. Selon « Le Midi-Libre », le Dr Denis Agret devait y comparaître pour avoir demandé en janvier dernier à des écoliers de Montpellier d'enlever leur masque. Il les avait ensuite photographiés et avait publié cette image sur les réseaux sociaux, sans l'autorisation des parents.

Il n'en a rien été. Le procès a été renvoyé au mois de février prochain après l'arrestation du médecin, placé en garde à vue hier, mardi 5 octobre. Il devait être entendu pour deux autres enquêtes. Selon le quotidien régional, l'une des deux enquêtes concernerait des menaces contre les dirigeants de l'ARS Occitanie, l'autre la publication de l'identité d'une infirmière héraultaise ayant vacciné une adolescente, décédée par la suite.

Dans le collimateur de l'Ordre des médecins

Depuis le début de l'épidémie de coronavirus, le généraliste s'est fait remarquer à plusieurs reprises pour ses propos sur l'inefficacité des masques et des vaccins anti-Covid. Ses prises de position publiques avaient fini par attirer l'attention du Conseil national de l'Ordre des médecins en juillet dernier. Le généraliste figure sur la liste des 10 praticiens visés par une procédure disciplinaire, au même titre que les Drs Martine Wonner, Louis Fouché et que le Pr Luc Montagnier, mis en cause pour leurs propos sur la pandémie de coronavirus.

Ce mercredi matin, une centaine de personnes s'étaient réunies devant le tribunal pour soutenir le Dr Agret. À l'annonce de sa mise en garde à vue, les manifestants se sont ensuite rendus devant l'hôtel de police de Montpellier pour demander sa libération.

Le Dr Agret avait « rendu sa blouse » le 26 septembre dans une longue lettre adressée notamment au président de la République, Emmanuel Macron, au ministre de la Santé, Olivier Véran, ainsi qu'à l'ARS Occitanie. Un texte qu'il avait terminé par « je rends ma blouse et je m'en lave les mains ».

Pascal Thomeret

Source : lequotidiendumedecin.fr