Sur Parcoursup, près d’un quart des vœux des lycéens concernent une formation santé

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Publié le 03/06/2022

Crédit photo : Phanie

Le suspense commence à retomber pour les 936 000 jeunes inscrits sur Parcoursup. Certains sont acceptés dans les formations désirées, d'autres restent en attente sur leur choix préféré, alors que les premières réponses de la plateforme d'accès à l'enseignement supérieur tombent depuis le 2 juin, sans bug à ce stade.

Depuis janvier, 622 000 lycéens et 186 000 étudiants en reconversion ont exprimé leur choix sur Parcoursup. Au total, 11,6 millions de vœux ont été validés (mais 7,8 millions en phase de pré-admission), pour 21 000 formations proposées. Et si la licence caracole toujours en tête des cursus prisés par les néobacheliers, les études de santé restent plébiscitées par les jeunes, malgré deux ans de crise sanitaire et le démarrage douloureux de la réforme du premier cycle des études de santé.

10 % des lycéens candidatent en PASS

Au total, 10 % des lycéens ont exprimé au moins un vœu d’intégrer une PASS à la rentrée prochaine, selon une note publiée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Mesri). Soit un point de moins qu’en 2021. Aussi, 19 % des candidats ont validé un vœu de licence accès santé (L.AS), 11 % un diplôme sanitaire et social – deux chiffres constants par rapport à l’année dernière, mais bien loin derrière les licences qui sont présentes dans les listes de voeux de 69 % des lycéens.

PASS, L.AS, instituts de formation en soins infirmiers, diplôme d’orthophoniste ou d'ergothérapeute : près d’un quart des vœux concernent aujourd'hui une formation sanitaire ou santé (22,3 %).

Dans le détail, 663 000 choix de rejoindre une PASS ont été formulés. Une formation qui pèse pour 8,5 % de l'ensemble des vœux. Le diplôme de soins infirmiers écrase la concurrence sanitaire, avec 688 000 vœux formulés (pour 8,8 % du total) contre 6 600 pour le diplôme de manipulateur radio ou 5 500 pour celui de psychomotricien. Une fois de plus, ces proportions restent stables par rapport à 2021.

Diversification

En filière générale, la licence représente en moyenne 31 % des vœux des listes, 6 % pour la PASS et 5 % par les L.AS, selon le Mesri qui précise que « les vœux sur Parcoursup ne sont pas hiérarchisés ». À noter que les femmes sont deux fois plus nombreuses à candidater en PASS que leurs camarades masculins.

Malgré des chiffres stables pour les études de santé, le ministère note que, cette année, « les vœux en formation de santé évoluent », à l’aune de la réforme du 1er cycle. Aussi, « si moins de candidats ont choisi de s’orienter en PASS, c’est notamment parce que les élèves de terminale ayant confirmé une formation L.AS font moins souvent que l’an dernier un vœu en PASS (42 %, - 3,4 points) », indique le Mesri.

À l’inverse, les candidats à une PASS mettent moins leurs œufs dans le même panier qu’en 2021 et « diversifient un peu plus que l’an dernier leur liste de vœux notamment vers les autres filières de santé », note le ministère de Sylvie Retailleau. Ainsi, 83 % des candidats en PASS confirment aussi un vœu en LAS (+ 2,9 points par rapport à 2021), 77 % une licence (+ 1,9 point) et 29 % un diplôme sanitaire et social (+ 2,1 points).

Des choix « cohérents »

Deux ans après la réforme du lycée – qui supprime les bacs L, S et ES, pour introduire 13 spécialités – les vœux des étudiants sont « cohérents » avec leur option choisie, affirme le Mesri. Les lycéens « ayant suivi la spécialité SVT choisissent, en majorité, des formations en santé, notamment pour la combinaison SVT et Physique-Chimie, où 70 % ont confirmé un vœu en LAS, 58 % en PASS et 25 % en diplôme sanitaire ou social », illustre le ministère.

Les lycéens ont jusqu’au 15 juillet pour obtenir une réponse, positive ou non. Chaque matin, Parcoursup est mis à jour, et le candidat peut recevoir une nouvelle proposition par mail ou SMS, à une formation pour laquelle il est en liste d'attente. En attendant, depuis le 2 juin, des centaines de messages de lycéens affluent sur Twitter, privilégiant la dérision pour occuper les longues heures avant le verdict.


Source : lequotidiendumedecin.fr