Une vingtaine de comptes amelipro piratés, les données de 500 000 patients dérobées

Publié le 18/03/2022

Crédit photo : S.Toubon

Les comptes informatiques de 19 professionnels de santé, essentiellement des pharmaciens, ont été piratés et les données administratives de plus de 500 000 assurés dérobées, a indiqué jeudi l'Assurance-maladie (Cnam).

L'attaque a été détectée « en fin de semaine dernière », détaille la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam) dans un communiqué : des « personnes non autorisées » se sont connectées aux comptes amelipro de 19 soignants dont les adresses e-mail avaient été « compromises ». Contactée par l'AFP, la Cnam précise que les professionnels en question sont « essentiellement des pharmaciens » et explique que les pirates ont sans doute récupéré leurs identifiants et mots de passe sur le dark web, ce qui leur a permis d'accéder directement ou de réinitialiser les comptes.

Plainte pénale déposée

À l’aide de robots informatiques, ils ont ensuite pu récupérer en chaîne les données d'identité (nom, prénom, date de naissance), numéros de Sécu et informations sur les droits (médecin traitant, prise en charge à 100 %, complémentaire santé solidaire ou aide médicale d'État) d'au moins 510 000 assurés, qui seront tous « informés individuellement » dans les prochains jours, précise la caisse.

En revanche les fichiers piratés ne contenaient aucune coordonnée de contact (adresse, téléphone) ou bancaire, ni données sur les maladies ou la consommation de soins, souligne la Cnam, qui a notifié la Commission nationale l'informatique et des libertés (Cnil) mercredi, avant de déposer une plainte pénale jeudi.

Dès l’identification de l’attaque et des comptes à l’origine de ces sollicitations anormales, les adresses IP concernées ont été bannies et les comptes des professionnels de santé réinitialisés. L’Assurance-maladie continue de surveiller les éventuelles anomalies d’identification et a prévu d'inviter les professionnels de santé « à renforcer la sécurisation de leur compte amelipro ».

M. F (avec AFP).

Source : lequotidiendumedecin.fr