Madame le ministre,
Le problème posé par les « déserts médicaux » est, je le comprends, préoccupant pour la ministre de la santé et pour l’ensemble des responsables politiques.
Les incitations financières et les contrats territoriaux sont des solutions pertinentes car elles reposent sur le libre choix des médecins. Mais pour autant, il se peut que cela ne soit pas suffisant pour pallier au déficit et régulièrement des voix s’élèvent pour exiger des solutions coercitives.
Après un concours d’entrée particulièrement difficile et de longues années d’études où il est corvéable à merci dans les centres hospitaliers universitaires, il me semble que le médecin a bien mérité de s’installer où bon lui semble. L’installation en médecine libérale est un choix de vie non seulement personnel mais aussi familial qui engage le conjoint et les enfants. Actuellement, sur dix médecins qui terminent leurs études, un seul s’installe en médecine générale. Toute coercition aurait un effet inverse puisque cela découragerait le peu de médecins qui auraient pu choisir une installation libérale et aggraverait d’autant la pénurie en zone rurale.
Cependant, il serait tout à fait envisageable d’exiger que s’installent dans les régions déficitaires, les médecins étrangers d’une part, et d’autre part, les médecins français qui ont « acheté » un diplôme étranger en contournant le numérus clausus. La valeur du diplôme n’est pas la même et il n’est donc pas choquant que les conditions d’installations soient différentes.
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