Dix messages clés

BPCO, le premier guide « Parcours de soins »

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Publié le 22/12/2020
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La HAS et la CNAM, qui co-pilotent le volet d’amélioration de la qualité et de la pertinence des soins de « Ma santé 2022 », ont choisi la BPCO pour leur premier guide « Parcours de soins » consacré à une maladie chronique.
Le dossier médical partagé permet une coordination entre professionnels

Le dossier médical partagé permet une coordination entre professionnels
Crédit photo : Phanie

Pour aider les médecins dans la prise en charge de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), la Haute Autorité de santé (HAS) a élaboré un guide « Parcours de soins » avec dix messages clés et neuf indicateurs de qualité, à retrouver sur le site de l'agence.

Pour éviter les ruptures de soins entre la ville et le secteur hospitalier, le guide souligne l’importance de la coordination entre professionnels, notamment via les communautés territoriales de santé, les messageries sécurisées et le dossier médical partagé.

Parmi les dix messages clés, le repérage occupe la première place. Il est essentiel de poser systématiquement la question du tabagisme à tout nouveau patient, la cigarette étant le premier facteur de risque. Plus des deux tiers des patients atteints de BPCO ne sont pas diagnostiqués.

Pour poser le diagnostic, une spirométrie avec test de réversibilité aux bronchodilatateurs doit être réalisée chez tous les patients de plus de 40 ans présentant un symptôme et un facteur de risque (tabagisme, exposition professionnelle…).

Le guide rappelle les traitements indispensables (sevrage tabagique, activité physique régulière, bronchodilatateurs de courte puis de longue durée d’action, seuls puis en association), tout en alertant sur les traitements inefficaces ou dangereux (corticoïdes inhalés seuls ou oraux au long cours). L'accent est mis sur l'importance du maniement adapté du dispositif d’inhalation.

Vacciner contre la grippe et le pneumocoque est essentiel et il faut proposer la réadaptation respiratoire dès la présence d’une dyspnée, d’une intolérance à l’exercice ou d’une diminution des activités quotidiennes. En cas d’exacerbation, l’antibiothérapie ne doit pas être systématique. L’oxygénothérapie n’est à prescrire qu’en cas d’hypoxémie sévère (PaO< 60 mmHg). Enfin, en situation de fin de vie, il est conseillé d’aborder la question de la personne de confiance, des directives anticipées et des soins palliatifs suffisamment tôt pour mieux gérer cette période.

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin