La Commission de transparence de la Haute autorité de santé (HAS) a donné un avis favorable au remboursement du Baclocur (baclofène) pour « réduire la consommation d'alcool après échec des autres traitements médicamenteux disponibles, chez les patients adultes ayant une dépendance à l'alcool et une consommation d'alcool à risque élevé (> 60 g/jour pour les hommes ou > 40 g/litre pour les femmes) ».
Au terme d'un dispositif long, complexe et atypique
En octobre 2018, Baclocur avait reçu son Autorisation de mise sur le marché de la part de l'Agence du médicament, au terme d'une procédure longue, complexe, atypique, et parfois controversée. Si les études cliniques avaient été jugées assez peu convaincantes, c'est surtout les avis de médecins prescrivant du baclofène et d'associations de patients qui avaient convaincu pour l'approbation de cet AMM, il y a un peu plus d'un an. L'usage de ce médicament dans cette indication date officiellement de mars 2014 quand l’ANSM avait mis en place une Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU) pour sécuriser cette utilisation hors AMM du baclofène.
Sous haute surveillance
La Commission de transparence de la HAS accorde ce remboursement avec un Service médical rendu (SMR) faible et une Amélioration du service médical rendu ASMR absente.
L'utilisation du baclofène qui se fait en association avec un suivi psychosocial, doit s'accompagner d'un suivi médical rapproché en particulier pendant la phase de titration. La dose journalière maximale est de 80 mg par jour, une bonne observance du traitement est indispensable.
Ce médicament demeure sous haute surveillance. Cet avis est conditionné à la collecte de données d'efficacité et de tolérance dans un délai maximal de 3 ans en vue d'une réévaluation.
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