Pneumologie

BPCO : cap sur la double bronchodilatation

Publié le 28/04/2017
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La Société de pneumologie de langue française recommande, lorsque la monothérapie est insuffisante à contrôler la maladie, de passer à la double bronchodilatation par LABA (bêta agonistes) + LAMA (antimuscariniques) lorsque la dyspnée persiste, avec ou sans exacerbations. Les indications des corticostéroïdes inhalés (CSI) doivent être restreintes à leur AMM, soit en association à un LABA en alternative à la double bronchodilatation lorsque les exacerbations sont mal contrôlées, soit dans le cadre d’une triple association si la bithérapie a échoué.

Une nouvelle combinaison fixe, le Spiolto® Respimat® (tiotropium – principe actif de Spiriva® – et olodatérol – principe actif de Striverdi® Respimat®), a montré dans les études pivots TORNADO 1 et 2 qu’elle fait mieux que chacun de ses composants utilisés seuls après 24 semaines que ce soit sur le VEMS, la qualité de vie ou la dyspnée. On observe une réduction non significative des exacerbations modérées à sévères, mais l’étude n’était pas conçue dans cet objectif. Les données de sécurité sont rassurantes avec le même taux d’événements indésirables que chaque composant pris séparément et, en particulier, aucun signe d’alerte sur la fonction cardio-vasculaire. On attend à l’automne les résultats de DYNAGITO en comparaison au tiotropium seul sur les exacerbations modérées à sévères.

Une large diffusion dans l'arbre bronchique

Un des bénéfices de cette association tient à l’utilisation de l’anticholinergique de référence, le tiotropium, qui a fait la preuve de son efficacité sur la fonction respiratoire, les dyspnées, les exacerbations ainsi que la qualité de vie dans 230 études portant sur plus de 30 000 patients, des effets confirmés par un recul en pratique clinique de plus de dix ans. « Le dispositif d’inhalation, le Respimat®, joue aussi un rôle certain : les particules de fine taille diffusent largement dans l'arbre bronchique avec une dose uniforme indépendante du débit respiratoire, une durée et une vitesse d’émission lente et durable par rapport aux aérosols doseurs qui permet d'augmenter considérablement le dépôt pulmonaire tout en diminuant le dépôt oropharyngé », explique le Pr Daniel Dusser (Paris).

D'après un symposium organisé par les laboratoires Boehringer Ingelheim, CPLF Marseille, 28 janvier 2017.

Dr Maia Bovard-Gouffrant

Source : Le Généraliste: 2795