4.345 adolescents ou jeunes adultes hommes, âgés de 11 à 20 ans et malades de cancer ont consulté dans les 23 Cecos en vue d'une préservation de leur fertilité entre 1973 et 2007. Pour 3.616 d'entre eux, cette consultation a abouti à la congélation de leur sperme. Ce décompte figure dans une étude diffusée dimanche.
La loi oblige en France à informer les patients qui vont entamer des traitements dangereux pour leur fertilité, sur les possibilités de prélèvement et de conservation par congélation de leurs ovules ou spermatozoïdes, pour préserver leur chance de procréer à l'avenir. La question de la fertilité est "très importante" pour la vie future d'adolescents et de jeunes adultes chez qui un cancer vient d'être diagnostiqué, rappelle cette étude publiée dans la revue américaine Fertility and Sterility. Informer de manière précise des jeunes patients sur la manière de conserver leurs gamètes est "psychologiquement important en raison de la perspective positive que cela offre", soulignent les médecins chercheurs du CHU de Toulouse qui signent ce travail. Mais ils relèvent un déficit encore important de formation et d'information en la matière. Myriam Daudin et Louis Bujan, les deux principaux signataires de l'étude déplorent en particulier le "manque d'information du patient dans la période difficile de l'annonce du cancer" et estiment qu’il faidrait "promouvoir" davantage cette pratique.
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