Cancer localisé de la prostate: match nul entre radiotherapie, prostatectomie et surveillance active

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Publié le 15/09/2016
cancer de prostate localisé

cancer de prostate localisé
Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Les hommes atteints d'un cancer localisé de la prostate ont peu de risque d'en décéder dans les dix années qui suivent le diagnostic, qu'ils aient ou non subi une intervention chirurgicale ou une radiothérapie, démontre une étude publiée mercredi aux Etats-Unis dont les résultats paraissent dans la dernière édition du New England Journal of Medicine (J Donovan et col, université de Bristol, Royaume-Uni).

Elle a été menée auprès de 1.643 patients âgés de 50 à 69 ans, porteurs d'un cancer de prostate localisé, déctecté par dosage des PSA,  et choisis au hasard pour subir l'ablation chirurgicale de la tumeur, une radiothérapie ou être soumis à une surveillance active, qui ont été suivis de 1999 à 2009. La surveillance active consiste en des visites régulières en clinique avec un examen de la prostate, des biopsies et un test PSA (Prostate Specific Antigen) .

Résultat : Dix-sept des participants sont décédés dans les dix ans après le diagnostic, dont huit dans le groupe de surveillance, cinq parmi ceux qui ont subi une opération et quatre dans le groupe de la radiothérapie. De plus, on a observé que ceux qui étaient dans le groupe de surveillance avaient plus de risque de voir leur tumeur métastaser. Mais  le risque de mortalité à dix ans  du à cette tumeur ou à toute autre cause, n'a pas été  notablement différent selon les groupes, d'après les chercheurs.

"Cette étude semble montrer que pour les hommes avec un cancer localisé de la prostate, une surveillance active ne présente pas beaucoup plus de dangers et évite les effets potentiels néfastes pouvant résulter de la chirurgie, notamment sur l'activité sexuelle ", a jugé John Burn, professeur de génétique à l'Université de Newcastle au Royaume-Uni. 

Dr Alain Dorra

Source : lequotidiendumedecin.fr