Quel aura été le poids du cancer en France en 2015 ? En ce début d’année 2016, l’Inca vient de diffuser de nouvelles projections d’incidence et de mortalité par cancer en France métropolitaine pour l’année écoulée.
Ces projections ont été produites, pour 19 localisations tumorales , à partir des données d’incidence observées jusqu’en 2011 dans les départements couverts par un registre du réseau Francim ainsi que des données de mortalité du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc). Pour chaque localisation cancéreuse, des hypothèses d’évolution ont été définies, pour la période 2011-2015.
Résultats : pour 2015, 385 000 nouveaux cas de cancers pourraient être à déplorer dont près de 57 % chez l’homme (soit environ 211 000 cas) et 43 % chez la femme, (soit 174 000 cas).
Chez l’homme, les nouveaux cas resteraient majoritairement représentés par les cancers de la prostate, devant le cancer du poumon (avec environ 30 400 nouveaux cas) et du côlon rectum (environ 23 500 nouveaux cas). Chez la femme, le cancer du sein, avec environ 54 000 nouveaux cas, resterait de loin le plus fréquent, devant les cancers du côlon rectum (19 500 nouveaux cas) et du poumon (14 800 nouveaux cas).
En termes de mortalité, le nombre estimé de décès par cancer s’élèverait à un peu moins de 150 000, dont 56 % chez l’homme (84 000 décès) et 44 % chez la femme (65 000 décès). Les cancers responsables du plus grand nombre de décès chez l’homme demeureraient les cancers du poumon (21 000 décès), du côlon rectum (9 300 décès) et de la prostate (8 700 décès). Chez la femme, le cancer du sein serait également toujours à l’origine du plus grand nombre de décès, avec environ 11 900 décès, suivi par le cancer du poumon (9 600 décès), et le cancer du côlon rectum (8 500 décès)
Globalement, par rapport aux années précédentes, ces projections font entrevoir une stabilisation du taux d’incidence standardisé des cancers (tous types confondus) chez l’homme, une augmentation de ce taux chez la femme et une diminution du taux de mortalité standardisé pour les deux sexes. « Compte tenu des évolutions démographiques (accroissement et vieillissement de la population), ceci se traduit par une augmentation du nombre de nouveaux cas de cancer pour chaque sexe et une stabilisation du nombre de décès par cancer » résume l’Inca, tout en soulignant que « comme toute prédiction, ces données comportent un certain degré d’incertitude et ne doivent pas être interprétées comme une réalité observée »
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