Une étude du Lancet montre la corrélation entre le taux de non-HDL cholestérol et le risque d’événements CV. Elle détaille en plus, les bénéfices d’une prévention primaire.
Le risque d’événements cardiovasculaires à 30 ans est 3 à 4 fois plus important chez les patients avec un non-HDL cholestérol > 5,7 mmol/l, que chez ceux avec un taux < 2,6 mmol/l. C’est un des résultats d’une étude observationnelle et de modélisation portant sur près de 400 000 personnes de 19 pays différents, publié dans The Lancet. Les participants de 38 cohortes internationales qui n’avaient au départ pas de maladies cardio-vasculaires, ont été suivie en moyenne durant 13,5 ans (jusqu’à 43,5 ans) entre 1970 et 2013. Pour le Dr François Paillard, cardiologue au CHU de Rennes, responsable du centre de prévention cardio-vasculaire, « la grande valeur de cette étude est de porter sur une population importante avec un suivi très long, et confirme l’augmentation du risque relatif quasi-linéaire entre le taux de non-HDL-cholestérol et d’événements CV ». Le non-HDL cholestérol qui correspond au cholestérol total - HDL-cholestérol, d’évaluer la quantité de lipoprotéines athérogènes, est une notion plus courante dans les pays anglo-saxons.
Un risque qui passe de 16 à 4 %
Les auteurs ont aussi effectué des projections pour évaluer la baisse du risque cardio-vasculaire si les personnes diminuaient de moitié leur taux de non-HDL cholestérol, une diminution d’autant plus importante que cette correction cholestérolémique survient tôt. En prenant l’exemple des personnes de moins de 45 ans avec au moins 2 facteurs de risque CV et un taux de départ de 3,7-4,8 mmol/l, le risque d’événement cardio-vasculaire à long terme pourrait passer de 16 à 4 % chez les femmes. Et de 29 à 6 % chez les hommes. Ce bénéfice est plus modeste en cas d’intervention à un âge plus avancé. « Comparé à l’évaluation du risque qui est faite en pratique clinique par l’échelle Score, prenant en compte l’âge du patient comme facteur de risque, cette étude met l’accent sur la charge et la durée d’exposition au cholestérol (‘cholestérol burden’) », ajoute le Dr Paillard. « La limite de ce travail est que la modélisation établie, supposerait un traitement suffisamment actif, avec une posologie sans doute importante, et une bonne observance sur le long terme. l
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