Nutrivigilance

Compléments alimentaires à base de plantes et médicaments : quelles interactions ?

Par
Publié le 08/06/2023
En plus de recommandations émises sur l'usage des compléments alimentaires contenant des plantes médicinales, l'Agence nationale de sécurité alimentaire donne des informations sur les interactions de ces plantes avec certains médicaments.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Nombreux sont les compléments alimentaires à base de plantes. Ceux-ci peuvent nécessiter des précautions d'utilisation, en fonction de l'âge, d'une éventuelle maladie… Ou peuvent avoir des interactions avec certains médicaments. Dans un communiqué publié ce jour, l'Agence nationale de sécurité alimentaire, de l'environnement et du travail (Anses) émet des conseils sur l'usage de ces compléments alimentaires. Pour 118 plantes médicinales, l'agence met à disposition des professionnels de santé un outil leur permettant de mieux informer leurs patients sur ces plantes qui entrent dans la composition de ces produits, et prévenir ainsi certains risques liés à leur usage.

Un premier exemple : Le guarana diminue l'effet des médicaments sédatifs : antihistaminiques de type 1, benzodiazépines, opiacés, barbituriques… Et augmente les effets indésirables des médicaments sympathomimétiques, comme l'adrénaline, la dopamine, l'isoprénaline, la phényléphrine, etc.

Précautions d'emploi et recommandations selon les pathologies

L'Anses indique aussi les précautions et les contre-indications de ces plantes selon les pathologies. Ainsi, le guarana est contre-indiqué en cas d'ulcère gastro-duodénal, d'HTA, d'arythmie, d'hyperthyroïdie. Autre exemple : la menthe poivrée (sous forme d'huile essentielle) ne doit pas être consommée en cas de RGO, d'ulcère gastro-duodénal, de gastrite ou de troubles biliaires ou hépatiques.

La présence de plantes dans les compléments alimentaires projette un « a priori de sécurité » faussement rassurant, alors qu'existent en réalité des restrictions d'usage importantes et précises vis-à-vis de certaines populations, en particulier les enfants et les femmes enceintes, souligne l'Anses qui ajoute :« Contrairement aux médicaments, les compléments alimentaires ne comportent pas de notice obligatoire sur laquelle des informations relatives à la sécurité du produit pourraient être portées à la connaissance des consommateurs. Seules quelques informations succinctes, comme l’identité des ingrédients, doivent obligatoirement être mentionnées sur l’étiquetage ».

Un outil avec une présentation à améliorer !

Même si les informations apportées par l'Anses et principalement destinées aux médecins, pharmaciens et nutritionnistes sont pertinentes, leur présentation n'est pas pratique puisqu'elles sont présentées sous la forme d'un tableau Excel


Source : lequotidiendumedecin.fr