Quand l'endocrinologie mime la rhumatologie

Publié le 22/11/2013
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« La symptomatologie musculo-squelettique est fréquente dans les pathologies endocriniennes ou métaboliques, et certaines formes peuvent en imposer pour des lésions rhumatismales », avertit Jonathan Graf (États-Unis). Le diabète est impliqué via la toxicité directe de l'hyperglycémie responsable d'une fibrose, mais aussi via les lésions de la neuro- et vasculopathie. L'hyperostose vertébrale engainante ou DISH (Diffuse Idiopathic Skeletal Hyperostosis) , longtemps considérée comme asymptomatique et rare serait sous-estimée et potentiellement handicapante. Le diabète est aussi la principale cause d'arthropathie neuropathique (arthropathie de Charcot) et un des facteurs favorisant des syndromes du canal carpien (avec les rhumatismes inflammatoires !) et de la maladie de Dupuytren. On a aussi décrit des infarctus musculaires trompeurs, avec un gonflement localisé des extrémités inférieures.

L'hyperthyroïdie est responsable de myopathie, d'arthralgies surtout au niveau des épaules, d'ostéopénie/ostéoporose, d'une acropathie. Ces lésions peuvent persister longtemps. L'hypothyroïdie quant à elle, donne des épanchements articulaires non inflammatoires, des polyarthralgies, des myalgies, des polyarthrites inflammatoires non érosives d'origine auto-immune, des chondrocalcinoses, des nécroses avasculaires...


Source : Le Généraliste: 2661