Aux États-Unis, les National Institutes of Health (NIH) viennent d'annoncer l'arrêt des essais cliniques sur le traitement au plasma sanguin, issu de personnes guéries du Covid-19, pour soigner des patients malades mais pas hospitalisés, des résultats intermédiaires n'ayant pas démontré de bénéfice.
En août dernier un important essai avait commencé. Un peu plus de 511 personnes y ont participé après s'être présentées aux urgences d'un hôpital (au total 47 services d'urgences) avec des symptômes légers ou modérés du Covid-19, ne nécessitant pas d'hospitalisation. Les patients sélectionnés pour cette étude présentaient des facteurs de risque comme une obésité, une hypertension, un diabète, une pneumopathie chronique ou une cardiopathie. L'essai clinique comparant le traitement par plasma vs placebo, a analysé le nombre de personnes nécessitant des soins d'urgence additionnels, hospitalisées ou décédées dans les 15 jours suivants.
Le 25 février, un comité chargé d'évaluer les données intermédiaires de cet essai clinique a décidé de suspendre ce travail estimant qu'aucun bénéfice n'était apporté grâce au plasma. « Les analyses des résultats de cette étude n'ont pas montré de différence significative entre les participants », indique le communiqué des NIH.
À noter qu'en octobre dernier, une étude réalisée en Inde et publiée dans le BMJ avait conclu à une « efficacité limitée » de ce traitement qui n'avait pas permis de réduire la mortalité ou d'empêcher, pour les malades modérés, la progression vers un cas grave.
Plus de 100 000 personnes ont reçu ce traitement aux États-Unis
Les NIH précisent que plus de 100 000 personnes ont reçu ce traitement aux États-Unis depuis le début de la pandémie, et bien davantage dans le monde.
Fin août, sur demande insistante de Donald Trump, l'Agence américaine des médicaments (FDA) avait autorisé en urgence la transfusion de plasma sanguin de personnes rétablies du Covid-19 à des patients hospitalisés. Son chef d'alors, Stephen Hahn, avait reconnu s'être trompé lors d'une conférence de presse aux côtés de Donald Trump, en évoquant des chiffres surestimant largement les bénéfices de ce traitement.
Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a récemment restreint son autorisation en urgence à l'utilisation de plasma fortement concentré en anticorps, et pour des patients hospitalisés peu avancés dans la maladie, ou hospitalisés et dont la capacité à produire des anticorps est affaiblie.
(Avec l'AFP)
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