Alors que l’on assiste à une baisse historique du tabagisme en France, avec – 1, 6 millions de fumeurs en l’espace de deux ans, Santé Publique France (SPF) vient de publier les résultats de l’enquête Baromètre santé sur l’usage de la cigarette électronique des 18-75 ans. Cette enquête conduite par téléphone auprès d’un échantillon représentatif de 25 319 personnes montre qu’en 2017 la prévalence du vapotage est de 3, 8 % et 2, 7 % pour le vapotage quotidien.
Presque tous les vapoteurs ont eu une expérience avec le tabagisme. Parmi eux, près de 40 % fument du tabac tous les jours, 10, 6 % occasionnellement, et près de la moitié sont d’anciens fumeurs. Parmi les personnes utilisant l’e-cigarette, le pourcentage des ex-fumeurs a doublé en 3 trois ans (passant de 23, 5 % en 2014, à 49, 5 % en 2017). Même si la part des personnes associant cigarettes et vapotage est élevée, elle a tout de même diminué de 15 points depuis 2014.
Une vraie aide au sevrage
Pour les personnes concernées par le sevrage tabagique, le vapotage est nettement perçu comme une véritable aide. Depuis l’arrivée de la cigarette électronique en France vers 2010, chez les ex-fumeurs quotidiens ayant arrêté de fumer depuis plus de 6 mois, « on peut estimer qu’environ 700 000 personnes ont arrêté de fumer grâce à l’e-cigarette, seule ou combinée à d’autres aides, selon leurs déclarations », indique SPF. Parmi ces ex-fumeurs qui déclarent vapoter ou qui ont vapoté quotidiennement pendant au moins un mois, 76, 3 % déclarent que l’e-cigarette les a aidés à arrêter (67, 8 % sans autre aide). L’enquête révèle que près des trois-quarts des vapoteurs utilisent exclusivement la cigarette électronique avec du liquide contenant de la nicotine.
Si l’usage de l’e-cigarette est important chez les personnes souhaitant se sevrer, de façon assez paradoxale, elle est perçue comme être aussi voire plus nocive que la cigarette ordinaire par la moitié de la population en France métropolitaine (perception en hausse par rapport à 2014). Les personnes qui estiment qu’elle est moins nocive sont surtout âgées de 45 à 75 ans, « avec les plus hauts revenus et niveaux de diplôme, et sont plus souvent vapoteurs ou expérimentateurs de la vape », précise SPF.
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie