Arsenic, plomb, Nickel, PCB, etc. Même si globalement la situation n’a rien d’alarmante, les polluants ne sont pas totalement absents de l’assiette des jeunes enfants. C’est que pointe l’étude « EAT infantile » dans laquelle l’Anses a passé au crible le régime alimentaire des moins de 3 ans en France pour déterminer leur exposition aux substances chimiques, via leur alimentation .
Au total, près de 670 substances (contaminants environnementaux, minéraux et produits phytopharmaceutiques principalement) ont été recherchées dans un large panel d’échantillons alimentaires provenant de plus de 5000 produits .
Vigilance pour 9 substances
Globalement, les résultats « confirment le bon niveau de maîtrise des risques sanitaires associés à la présence potentielle de contaminants chimiques dans les aliments », résume l’Anses.
Cependant pour 9 substances (arsenic inorganique, plomb, nickel, PCDD/F, PCB, mycotoxines T-2 & HT-2, acrylamide, déoxynivalénol et ses dérivés et furane), « la situation appelle une vigilance particulière », dans la mesure où « un nombre non négligeable d’enfants présente une exposition supérieure aux valeurs toxicologiques de référence ». Pour 7 autres substances, (aluminium, cobalt, strontium, méthylmercure, sélénium, cadmium et génistéine chez les consommateurs de soja) , « le risque ne peut être écarté ».
Pas de diversification alimentaire trop précoce
L’étude montre par ailleurs que la diversification alimentaire entraîne des expositions à certains contaminants supérieures à celles engendrées par la consommation de préparations infantiles, sans pour autant que celles-ci soient jugées préoccupantes.
Dans ce contexte, l’Anses rappelle aux consommateurs la nécessité de suivre les recommandations du Programme national nutrition santé (PNNS) et de ne commencer la diversification alimentaire qu’à partir de 6 mois. Après 6 mois, il est aussi recommandé « de varier le régime alimentaire et des sources d’approvisionnement ».
L’agence insiste aussi sur l’importance « de mieux comprendre l’origine de la présence de ces substances chimiques dans l’alimentation ». Concernant les 16 substances à surveiller, notamment les 9 pour lesquelles la situation a été jugée préoccupante, « la mise en place ou le renforcement de mesures visant à limiter les niveaux d’exposition s’avère nécessaire».
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