Alors que le Libéria vient d’annoncer la guérison du dernier cas d’Ebola recensé dans le pays, la communauté scientifique n’a jamais été aussi proche de disposer d’un vaccin.
Des essais cliniques marquant la dernière étape avant la mise à disposition vont en effet être lancés samedi en Guinée pour tester l'efficacité d'un vaccin canadien (le VSV-EBOV) contre le virus Ebola, vient d’annoncer l'Organisation mondiale de la santé. Ces essais de phase III, portant sur plusieurs milliers de personnes, seront supervisés par l'OMS, le ministère de la Santé de la Guinée, Médecins Sans Frontières (MSF), Epicentre et l'Institut norvégien de santé publique (INSP).
La vaccination aura lieu dans la région de la Basse Guinée, qui dénombre actuellement le plus grand nombre de cas. La stratégie adoptée sera celle de la vaccination dite «en ceinture», basée sur l'approche utilisée pour éradiquer la variole dans les années 1970. La mise en œuvre de cette stratégie implique l'identification d'un nouveau cas diagnostiqué d’Ebola - le « patient zéro » - et l’identification des personnes contactes. Ces derniers seront vaccinés s'ils donnent leur consentement. La vaccination sera également proposée aux travailleurs de première ligne dans la zone où l’essai clinique aura lieu.
Les objectifs de l’essai clinique sont de deux ordres: évaluer si le vaccin protège les contacts et si la vaccination des contacts parvient à créer une zone-tampon - ou ceinture de protection - autour du patient zéro pour éviter la propagation de l'infection.
"Nous avons travaillé dur pour arriver à ce point", a déclaré le Dr Margaret Chan, directeur-général de l'OMS. Si un vaccin est jugé efficace, ce sera une grande première dans la prévention contre le virus Ebola".
"L'épidémie de la maladie à virus Ebola montre des signes de recul mais nous ne pouvons pas baisser la garde jusqu'à ce que nous ayons éliminé la totalité des cas d'Ebola", a déclaré pour sa part le Dr Marie-Paule Kieny, sous-directeur général de l'OMS.
Plus aucun cas confirmé au Libéria
C’est semble-t-il chose faite au Libéria qui ne compte plus, depuis aujourd’hui, aucun malade dans ses centres de traitement, selon le vice-ministre de la Santé. La dernière malade hospitalisée, Beatrice Yordoldo, a en effet quitté le centre où elle était soignée dans la banlieue de la capitale, et le vice-ministre libérien de la Santé, Tolbert Nyenswah, a déclaré sur place qu'elle était "le dernier cas confirmé d'Ebola dans tout le pays".
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé dans son dernier bilan publié mercredi soir que, pour la première fois depuis mai 2014, aucun nouveau cas d'Ebola n'a été enregistré au Liberia la semaine dernière. Dans les deux autres pays les plus affectés, la Sierra Leone et la Guinée, 132 nouveaux cas ont été confirmés la semaine dernière.
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