Trois ans après avoir été mis en cause pour la perte d'échantillons de SRAS, l'Institut Pasteur fait l’objet d’une enquête judiciaire sur les conditions dans lesquelles des tubes de Mers-CoV ont pu arriver à l’Institut en octobre 2015. Selon Le Parisien, "le 11 octobre 2015, une scientifique de l’Institut Pasteur de Corée a transporté clandestinement, à bord d’un vol Séoul-Paris, trois tubes d’échantillon de Mers Coronavirus (...) Le virus, soigneusement rangé dans une petite boîte bleue de produit cosmétique, est resté ensuite sur l’étagère du bureau d’un chercheur de l’Institut sans aucune précaution sanitaire, du 16 au 23 octobre", raconte Le Parisien.
L'affaire "n'a été révélée qu'un an plus tard par une fuite opportune dans la presse coréenne" indique le journal. La direction du centre de recherche dédié à la santé a pris "la décision de détruire en douce les trois échantillons du virus sans en informer au préalable l’autorité sanitaire (l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, ANSM) et sans même déclarer l’incident sous les 48 heures, comme l’impose la loi", poursuit le journal.
"Les échantillons qui sont arrivés avaient subi un traitement d’inactivation et ne présentaient donc pas de risque de contamination. L’erreur est de ne pas avoir effectué de déclaration auprès de l’ANSM avec laquelle nous travaillons ensemble pour améliorer les choses", répond au journal, Christian Bréchot, le directeur général de l'Institut. "Une défense qui n’a pas satisfait l'ANSM, à l’origine de l'enquête préliminaire" confiée de décembre 2016 aux policiers de la direction régionale de la police judiciaire, relève Le Parisien.
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