Alors que l’épidémie de Cononavirus Mers continue sa propagation en Corée du Sud qui fait état de 23 morts et plus de 160 personnes contaminées dans leur dernier bilan, l’Asie se met à la mode des masques chirurgicaux. Si à travers l’Asie, le port du masque est chose commune -qu'il s'agisse de se prémunir d'un virus, d'en protéger autrui ou, comme en Chine, d'éviter la pollution- il s’agit ici de masques destinés à se protéger face à la menace du Mers-CoV.
Ces fameux masques, produits de l’entreprise japonaise Clever, qui à déjà "reçu plus de 100 000 commandes, dix fois plus que l’année dernière à la même époque" selon son PDG, Tsuyoshi Nakagawara, sont notamment très demandé en Corée du Sud (70 % des commandes) ainsi qu’en Chine continentale et à Hongkong.
Une efficacité controversée
Ils sont composés de plusieurs couches de filtres, qui selon le fabricant permettraient d’empêcher le passage du pollen, des virus ainsi que des particules fines PM2,5. Cependant de nombreux spécialistes et professionnels de santé, doutent cependant de leur efficacité.
Selon Mitsuo Kaku, spécialiste des maladies infectieuses à l’université du Tohoku (nord-est du Japon) "le port du masque n’est pas parfait pour éviter au porteur d’attraper un virus", même si "on peut dire que porter un masque et se laver les mains réduit la propagation des micro-organismes" précise t’il. Le directeur du Centre Japonais de contrôle et de prévention des maladies, Norio Ohmagari rapelle quand à lui que l’usage impropre des masques diminue d’autant leur efficacité. En principe, il ne doivent être utilisés qu’une fois n rappelle-t-il expliquant qu’il faut se laver les mains une fois le masque retiré et jeté.
Pour l’agence fédérale américaine pour le contrôle et la prévention des maladies, les masques peuvent éventuellement empêcher les "grosses gouttes de particules" d’arriver jusqu’aux voies respiratoires, mais " ne filtrent pas, ni ne bloquent les petites particules qui se trouvent dans l’air et peuvent être transmise par la toux, les éternuements ou certaines procédures médicales".
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