Avec la polémique sur le valproate de sodium, l’épilepsie s’est retrouvée sous les feux des projecteurs. Pourtant, si ces traitements ont suscité l'intérêt, il fut peu question de la pathologie en elle-même. Or, celle-ci admet une forte prévalence avec près de 600 000 personnes touchées en France. Pour preuve, 68 % des Français considèrent que le yoga pourrait soigner l’épilepsie. Et ils sont 72 % à se dire prêts à discriminer un malade épileptique. C’est pourquoi, le 3 octobre, un collectif regroupant sociétés savantes, fédérations de neurologues, associations de professionnels ou de patients s’est réuni afin d’obtenir la mise en place d’un schéma organisationnel des soins appropriés.
Disparités territoriales
En effet, la filière des soins des patients demeure désorganisée et révèle des disparités territoriales conséquentes. La structuration demandée, doit se faire sur trois niveaux différents. Avant tout, il est nécessaire de faire le bon diagnostic car il existe des épilepsies avec des prises en charges spécifiques.
Les médecins généralistes et les pédiatres devraient être consultés en première intention. L’avis d’un neurologue sera demandé secondairement. Par ailleurs, afin de pouvoir déterminer le type d’épilepsie, il faut disposer au moins d’un EEG. Cela permettrait de proposer le traitement adapté. Il faudrait aussi planifier le suivi de la prise de médicaments et de ses conséquences ainsi que l’accompagnement médicosocial. Bien sûr, ces informations devront être communiquées au médecin traitant.
Enfin, il est capital de repérer les épilepsies sévères le plus tôt possible car elles sont pharmacorésistantes et sont accompagnées de troubles cognitifs ou psychiatriques.
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