La rivière Evros, qui prend sa source en Bulgarie et se jette dans la mer Méditerranée, forme une frontière naturelle, d’environ 150 km, avec la Turquie. Inoffensive à première vue, elle est pourtant dangereuse, profonde et dotée de courants très forts. Mais la surveillance s’est accentuée du côté des îles grecques (Lesbos, Chios, Samos,...), les bateaux militaires turcs patrouillant jour et nuit après l’accord entre l’Union Européenne et la Turquie. De nombreux migrants préfèrent alors se diriger par là, vers le nord de la Turquie, pour rejoindre l’Europe et tenter de poser un pied dans l’espace Schengen.
Car si la rivière Evros est un point de passage pour les migrants depuis les années quatre-vingt-dix, il y a eu cette année, beaucoup plus de traversées. De nombreuses associations humanitaires ont d’ailleurs haussé le ton au printemps, évoquant parfois une centaine de traversées par jour à gérer - bien plus que sur les îles. Les autorités grecques faisaient état d’une moyenne de 44 arrivées par jour dans la zone en 2017. Elles sont passées à 62 en janvier et février 2018, puis à 200 les mois suivants. Elles ont légèrement décru à l’automne, mais restent bien plu élevées que sur les îles grecques.
Et alors que, dans les années 2000, ces derniers croisaient surtout des hommes seuls, principalement issus du Pakistan, « à partir du début de la guerre en Syrie [2011 ndlr], nous avons eu des mineurs, des femmes », précise Pavlos Pavlidis.
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie