Alors qu’actuellement le niveau de plombémie retenu pour parler de saturnisme infantile est de 100 µg/L, le HCSP recommande de revoir ce seuil à la baisse et le fixe désormais à 50 µg/L.
« Des effets nocifs du plomb sur la santé sont démontrés pour des plombémies inférieures à 100 µg/L chez les jeunes enfants, les adolescents, les adultes et la femme enceinte » argumente le HCSP dans un avis rendu public jeudi matin. Et de préconiser « une politique de réduction des expositions au plus bas niveau possible pour tenir compte des effets sans seuil du plomb ».
Par ailleurs, les experts du HCSP recommandent de cibler les actions de dépistage, de prise en charge médicale et de prévention des intoxications sur personnes les plus exposées. A ce titre les facteurs de risque retenus en 2006 dans le guide de la DGS restent globalement d’actualité mais ont été reprécisés par le HCSP.
Ensuite, en fonction du niveau « d’intoxication » observé, le HCSP propose deux niveaux d’intervention :
- un niveau d’intervention rapide en cas de plombémie › 50 µg/L, impliquant la déclaration obligatoire du cas, déclenchant une enquête environnementale et l’ensemble des mesures collectives et individuelles actuellement mises en œuvre lorsque la plombémie est égale ou supérieure à 100 g/L. « Il s’agirait donc de la nouvelle définition opérationnelle du saturnisme infantile » souligne le HCSP.
- un niveau de vigilance à partir de 25 µg/L. « Son dépassement indique l’existence probable d’au moins une source d’exposition au plomb dans l’environnement et justifie une information des familles sur les dangers du plomb et les sources usuelles d’imprégnation, ainsi qu’une surveillance biologique »
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