Alors que près de 30 000 personnes âgées ont d'ores et déjà bénéficié de la vaccination antigrippe par le pharmacien dans les régions pilotes Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine, le Baromètre des pharmaciens Odoxa-OCP avec Le Quotidien du Pharmacien et RMC révèle que 50 % des Français ne choisiraient pas cette option. Un chiffre qui s'élève même à 60 % chez les 18-24 ans. Du côté des pharmaciens, on se sent au contraire prêt à prendre ce tournant. 72 % des interrogés se disent prêts à proposer ce service dans leur officine. Les praticiens de moins de 45 ans sont même encore plus enthousiastes. 83 % d'entre eux sont pour la vaccination dans leurs établissements.
L'enquête s'est également intéressée à la vente des médicaments à l'unité. Là aussi, on observe une nette division entre les patients et les pharmaciens. 83 % des Français se disent favorables à ce que ce mode de fonctionnement soit adopté dans les pharmacies de l'hexagone. Les pharmaciens ne sont eux pas du tout du même avis. 9 praticiens sur 10 y sont opposés. Si la vente de médicaments à l'unité faisait un temps partie des promesses de campagne du candidat Macron, elle semble cependant aujourd'hui être un peu oubliée.
Enfin, le baromètre s'est penché sur la transition numérique, qui pourrait bien changer la relation pharmacien/patient. La grande majorité des Français sont en effet prêts à utiliser leur smartphone pour envoyer une ordonnance directement à la pharmacie, ou encore utiliser une application pour faire le tri dans son armoire à pharmacie. Ils seraient aussi très ouverts à la possibilité d'acheter des médicaments en ligne sur le site internet de leur pharmacie pour ensuite venir chercher leur commande au comptoir ou afin de se faire livrer chez eux. La encore, les pharmaciens ne l'entendent pas de cette oreille. 53 % des pharmaciens interrogés sont contre la première option (retrait à l'officine) et 73 % sont opposés à la seconde (livraison à domicile).
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