L’incidence de l’hépatite B aigue diagnostiquée est faible en France, mais pourrait être encore réduite si les recommandations de vaccination, notamment vis-à-vis des adolescents, étaient mieux appliquées. C’est la conclusion d’une étude parue dans le BEH du 17 mai 2016. Le nombre de nouveaux cas d’hépatite B aigue diagnostiqués en France entre 2012 et 2014 a, dans cette enquête (Labohep), été estimé à 291; ils sont surtout situés dans la tranche d'âge de 40 à 59 ans. En outre, 69% sont des hommes. Les principales expositions à risque sont les relations sexuelles et le séjour dans une zone d’endémie du VHB.
Les auteurs pointent l’importance de renforcer le rattrapage vaccinal chez les adolescents puisque moins d’un jeune sur 2 qui débute sa vie sexuelle est vacciné. Un travail doit aussi être mené auprès des généralistes qui, bien qu’en majorité confiants vis a vis de la sécurité des vaccins anti-VHB, ne déclarent que pour un tiers d’entre eux proposer le rattrapage vaccinal aux adolescents. Le dépistage des personnes à risque et des femmes enceintes, ainsi que la sérovaccination des nouveaux-nés de mère infectée doivent enfin être encouragés.
Dans ce même numéro, une autre étude constate une baisse de prévalence de l’hépatite C en France, de 0,53% en 2004 à 0,42% en 2011. Les signataires soulignent qu’avec l’arrivée des nouvelles générations de traitement de l’hépatite C, cette tendance à la baisse devrait se confirmer et s’accentuer. L’autre grand résultat de l’étude porte sur la répartition des cas selon les groupes exposés. Les plus représentés parmi les personnes touchées par l’hépatite C en 2011 sont les migrants, d’une part, et les patients ayant été transfusés avant 1992, d’autre part.
Selon les auteurs, les restrictions apportées à l’accès aux soins notamment pour les personnes vivant en France en situation irrégulière rendent difficile tout progrès sanitaire dans ce contexte. Néanmoins, Médecins du Monde souligne l'intérêt de développer des projets spécifiques de prévention envers les populations migrantes en situation de précarité.Quant aux patients transfusés, les importants efforts dans la sélection et le dépistage des donneurs de sang ont quasiment tari cette source de l’épidémie. Les auteurs expliquent aussi que la situation dominante de ces deux groupes de de population vis à vis du risque d’hépatite C ne doit pas occulter celui des usagers de drogues, chez qui la prévalence de l’hépatite C reste très élevée.
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