Les hypertensiologues ont émis des communiqués visant à rassurer sur les cas d'hypertension artérielle sévères dont ont parlé les médias, et mentionnés par l’Agence du médicament (ANSM) dans son récent rapport n°4 du suivi de pharmacovigilance, au sujet du vaccin Cominarty.
Ainsi, le Comité français de lutte contre l’HTA (CFLHTA) indique que dans « le rapport de l'ANSM du 4/02/2021 il est décrit 73 cas dont 36 graves d’hypertension artérielle, en post‐vaccinal immédiat ou de façon retardée. L’évolution a été rapidement favorable, en quelques heures à quelques jours ».
Ce comité précise que : « pour les spécialistes de l’hypertension cette incidence (4 pour 100 000) correspond à la fréquence de la poussée de tension dans cette population de sujets de plus de 50 ans dont 28 % est de plus de 75 ans ». Il rappelle aussi que toute affection intercurrente peut avoir des effets temporaires sur la pression artérielle, sans qu’il soit nécessaire d’avoir recours à une intervention pharmacologique dans la très grande majorité des cas.
De son côté la Société française d’hypertension artérielle (SFHTA) indique que des poussées tensionnelles non graves et transitoires, chez des sujets hypertendus ou non, ont été rapportées qu'avec le vaccin Cominarty de Pfizer-BioNtech. « Le nombre de cas rapportés reste très faible (0,9 % des effets indésirables rapportés) et proche du pourcentage des effets indésirables rapportés après vaccination antigrippale (0,5 %) dans VigiBase™ (base de données de pharmacovigilance de l’OMS, recensant les effets secondaires de plus de 100 organismes nationaux dont la France) », précise la SFHTA. Cette société savante craint que les effets rapportés et parfois amplifiés dans les médias génèrent des inquiétudes non justifiées, avec des conséquences dommageables chez les patients souffrant d’HTA et risquant de refuser les deux injections de vaccination.
Juste avant la vaccination, la prise de tension est inutile
Le CFLHTA et la SFHTA ajoutent que « l’incidence actuelle des signalements de poussées tensionnelles transitoires ne semble pas devoir justifier d’une mesure systématique de la pression artérielle avant la vaccination ni le recours à un traitement pour couvrir le temps vaccinal ».
Le CFLHTA et la Fondation de recherche sur l’HTA (FRHTA) conseillent cependant aux personnes qui se feront vacciner durant les prochaines semaines de réaliser un auto-dépistage de leur tension.
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