Le BEH publié cette semaine s’est penché sur le fameux nouveau système nutritionnel 5-C, fondé sur le score des aliments de la Food Standarts Agency du Royaume-Uni. Celui-ci a été proposé dans le cadre de nouvelles recommandations. Une étude a été menée afin de tester 3 formats de logo à 5 niveaux de couleurs. Le but était d’identifier le plus pertinent et le plus compréhensible. Lors de l’enquête, la difficulté des consommateurs à comprendre les informations sur les emballages a été mise en exergue. En outre, un des trois logos s’est clairement dégagé des deux autres avec des résultats significativement plus probants.
Trois représentations graphiques réalisées
Les facteurs nutritionnels jouent un rôle majeur dans la survenue de maladies chroniques qui sont devenues la première cause de mortalité dans le monde. Ce logo nutritionnel à 5 couleurs a pour but d’aider les consommateurs à comparer rapidement la qualité nutritionnelle des produits afin de pouvoir choisir le meilleur pour leur santé et pousser aussi les opérateurs économiques à améliorer la qualité des aliments.
Une agence spécialisée a réalisé trois représentations graphiques de ce système. Le premier se présentait sous la forme d'une échelle de 5 couleurs allant du vert à l'orange foncé en référence au feu tricolore. Le 2e se composait de 5 ronds allant du vert au rouge. Le dernier correspondait à l'image d'une jauge et avait le même dégradé de couleur que le logo n° 1.
Un échantillon de 3 000 personnes, âgées entre 15 et 86 ans a complété un questionnaire en ligne afin de juger de ces trois possibilités de logo. Chaque participant a pu évaluer un seul format du système et chaque représentation a été estimée par 1 000 personnes. Afin d'évaluer leur compréhension du logo, les individus ont été invités à classer les produits en fonction de leur qualité nutritionnelle. Des questions ont également été posées aux participants.
Les informations sur les emballages incompréhensibles ?
Apparemment, alors que près de 9 répondants sur 10 ont déclaré s’occuper régulièrement des courses, 38 % pensent être mal informés sur l’alimentation. Pourtant, cette population s’y intéresse puisque 54 % des interrogés auraient l’habitude de lire la liste des ingrédients sur les emballages. Parmi ceux qui ont précisé lire les étiquettes nutritionnelles, 59 % considéraient que ces informations étaient plutôt, voire très difficiles à comprendre. Ces observations confirment la tendance observée depuis une vingtaine d’années. En effet, d’après le Baromètre santé nutrition 2008, sur les 44 % des participants âgés de 15 à 75 ans interrogés par téléphone déclarant lire les informations sur les emballages, ils étaient de moins en moins nombreux à les trouver facile à comprendre (80,4 % en 1996 puis à 53,6 % en 2008). Ce constat justifie le concept d’un système simplifié sur les informations de la qualité nutritionnelle.
Parmi les 3 formats analysés, un sort du lot !
Un des trois logos testés a été estimé plus pertinent par les participants. En effet, le premier format se révélerait plus facile à comprendre : 82 % des répondants ont pu classer correctement les aliments contre 77 % avec les deux autres représentations. Il reste le plus apprécié en termes de perception et aiderait davantage les consommateurs. Ces résultats demeurent identiques même au sein des divers sous-groupes de population y compris chez les personnes les moins favorisées. Néanmoins, si ces données sont encourageantes, elles ne permettent nullement de prédire l’effet des logos sur les comportements d’achat des consommateurs. Ceci ne pourra être évalué qu’à plus long terme.
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