Avec la disparition de Johnny Hallyday, dans la nuit de mardi à mercredi, à 74 ans, des suites d'un cancer du poumon, se ferme la page de 55 ans de carrière d'un géant du rock. La vie de « l'idole des jeunes » aura aussi été marquée par ses très nombreux pépins de santé.
Il réchappe en 1966 à une tentative de suicide. Adepte de la vitesse, l'artiste a plusieurs fois frôlé la mort dans des accidents de voiture. Lors d'un spectacle, il se blesse à une hanche et doit être opéré en 1983. La seconde hanche suivra deux ans plus tard après des problèmes d'arthrose. Le chanteur souffre également de violentes douleurs au dos. Il passe sur le billard une première fois en 1996.
40 disques d'or et une hernie discale
Une nouvelle intervention plus de vingt ans plus tard a été très médiatisée. Le 26 novembre 2009, le chanteur est opéré d'une hernie discale à la clinique Monceau à Paris. Alors âgé de 66 ans, la star se rend ensuite aux États-Unis quelques jours après son opération. Admis en urgence le 7 décembre à l'hôpital Cedars-Sinaï de Los Angeles pour une infection, Johnny Hallyday est placé en coma artificiel. L'affaire fait alors grand bruit. Le producteur du chanteur, Jean-Claude Camus, saisit la justice et met en cause le Dr Stéphane Delajoux, le neurochirurgien qui a réalisé l'intervention en France.
Une expertise missionnée par la justice française conclut que « l'indication opératoire était justifiée et conforme aux règles de l'art » tout comme la technique opératoire. Les deux experts estiment cependant que le suivi et la surveillance postopératoires ont elles, laissé à désirer.
Le rapport déplore que le chanteur, victime d'une brèche de la dure-mère après l'intervention, n'ait pas été gardé strictement au lit pendant 48 heures pour favoriser la cicatrisation, tel que le prévoient les recommandations. La rock star a quitté la clinique contre l'avis médical.
Près de trois ans après l'intervention, le Dr Delajoux était sorti de son silence pour se défendre. « Je n'ai commis aucune faute, déclarait-il au Quotidien du Médecin. La sortie de Johnny est intervenue à mon insu, avant la date programmée. [...] Les circonstances étaient ingérables », relate le praticien, marqué par l'affaire et ses répercussions.
Drogues et alcool
L'Express avait fait le buzz en publiant en mai 2010 le dossier médical du chanteur consigné par la clinique californienne. Ce dernier révélait que l'artiste avait été récemment opéré d'un cancer du côlon et que des « injections de stéroïdes lui [étaient] administrés avant les concerts ». Le bilan de santé réalisé dans l'établissement américain dévoilait une « dizaine de pathologies, dont certaines sont liées à un long passé de tabagisme et à une consommation excessive d'alcool ». Un sujet sur lequel l'intéressé s'était longuement épanché dans un livre de Daniel Rondeau. En plus de ses nombreux paquets quotidiens de Gitanes, il confessait consommer de l'opium, du haschisch et de la cocaïne. C'est du fait de ses antécédents que le chanteur avait été plongé dans un coma artificiel en 2009.
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