A peu près généralisée sur l’Hexagone, l’épidémie de grippe a déjà touchée plus de 2 millions de personnes selon l’Institut de veille sanitaire (InVS). La semaine dernière, 245 nouveaux cas graves de grippes ont été hospitalisés en réanimation. Ce qui porte à 728 le nombre total de cas graves répertoriés depuis le 1er novembre et dont 72 ont abouti à des décès. D’après le réseau Sentinelle, dont les modèles de prévision reposent sur les données historiques et les ventes de médicaments, le nombre de cas "devrait commencer à décroître" cette semaine. Du côté de l’InVS, on souligne que le nombre des hospitalisations augmente toujours, "surtout chez les plus de 65 ans".
La virulence de la grippe saisonnière commence à avoir des répercussions sur les hôpitaux, surchargés à cause de l'épidémie. C’est la Direction générale de la Santé (DGS) qui le confirme : "L'activité des établissements de santé se maintient à un niveau élevé et des tensions ont été constatées dans certains établissements au cours des dernières semaines (notamment au sein des services d'urgence)". Mardi, la Fédération CGT de la santé avait publié un communiqué pour alerter le gouvernement sur la situation des personnels hospitaliers, "épuisés" par la surcharge d'activité et déjà fortement mobilisés fin décembre en raison de la grève des médecins libéraux. "La situation est un peu plus critique que d'habitude", expliqué aussi l'urgentiste et cégétiste Christophe Prudhomme, faisant état de patients restant plusieurs heures sur des brancards faute de place. "Tous les quatre ou cinq ans, nous avons une épidémie virulente qui ne provoque pas un afflux massif aux urgences mais une activité soutenue toute la semaine", a-t-il détaillé, dénonçant le manque de moyens à l'hôpital et les fermetures d'établissements. "On a une surcharge d'activité, c'est quasi national", confirme enfin François Braun, président de SAMU-Urgences de France. Selon lui, cette suractivité est essentiellement liée à l'afflux de personnes de plus de 75 ans atteintes de "pathologies respiratoires qui viennent se surajouter à des pathologies chroniques". Un message d'alerte rapide sanitaire a été diffusé fin janvier par le ministère de la Santé à tous les établissements de santé pour les alerter sur la situation et leur demander de veiller à prendre toutes les mesures nécessaires pour y répondre (déprogrammation d'activité non urgente, rappel de personnel et réouverture de lits).
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