« Certaines plantes toxiques ressemblent à des plantes comestibles et peuvent être confondues avec ces dernières lors de cueillettes dans la nature mais également dans le jardin ou le potager ». Suite aux signalements de plusieurs cas d’intoxication grave, dont deux décès, l’Anses et le réseau des Centres antipoison attirent l’attention sur les risques liés à la confusion de plantes toxiques avec des plantes comestibles.
Plus de 250 cas de confusion alimentaire par an
En juin 2019, « un homme de 63 ans est décédé suite à la consommation d’œnanthe safranée qu’il avait confondue avec du persil tubéreux, cultivé et ramassé dans son jardin », rapporte l’Anses. Un an plus tôt, « un promeneur est décédé après avoir cueilli et consommé des feuilles d’aconit napel (ou aconit tue-loup), plante très toxique, confondue avec du couscouil dont les feuilles se consomment usuellement en salade. Enfin, en mai dernier, « une alerte a été lancée par l’ARS Grand Est suite au signalement par les Centres antipoison de vingt cas d’intoxication par du colchique, confondu avec de l’ail des ours ou du poireau sauvage ».
Au total, à travers son dispositif de toxicovigilance, l'Anses a recensé 1 872 cas de confusion de 2012 à 2018, soit plus de 250 par an. « Toutes les tranches d’âge sont touchées dont des enfants de moins de six ans ».
Les troubles digestifs au premier plan
Les symptômes les plus communs sont des troubles digestifs - douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhée - parfois graves pour certaines plantes comme les coloquintes. Certaines plantes provoquent également des symptômes cardiaques ou neurologiques pouvant aller jusqu’au décès.
Ces confusions alimentaires concernent de multiples plantes et peuvent impliquer, en fonction des saisons, les fleurs, les bulbes, les graines, les baies, les racines, les feuilles, etc. L’Anses a établi une liste des plantes les plus fréquemment confondues et/ou à l’origine des cas d’intoxication les plus graves.
4 Recommandations pour limiter les risques
Pour limiter les risques, l’Anses et les Centres antipoison préconisent :
- De ne pas consommer la plante ramassée en cas de doute sur son identification.
- De cesser immédiatement de manger si la plante a un goût inhabituel ou désagréable.
- De ne pas cueillir par brassées, pour éviter de mélanger espèces toxiques et espèces comestibles.
- De photographier sa cueillette pour en faciliter l’identification en cas d’intoxication.
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