La sortie du glyphosate fait partie des engagements présidentiels d’Emmanuel Macron. Si la France veut prendre les devants sur le sujet, le réexamen de l’autorisation de la substance par les États membres de l’Union Européenne doit lui avoir lieu en 2022.
En mars 2018, les ministères de l'Écologie, de la Santé et de l'Agriculture ont saisi l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) sur le sujet. L’Agence leur a remis début juillet un avis pour annoncer le prochain lancement d'une étude sur le potentiel caractère cancérogène du glyphosate dont les résultats sont attendus en 2021. L’Anses lance « un appel à candidature à l’attention des équipes de recherche publique, nationales et internationales pour réaliser cette étude ».
Depuis plusieurs années, le débat scientifique autour du glyphosate tourne autour de son potentiel caractère cancérogène. Le Circ, agence internationale de recherche sur le cancer de l’OMS a en effet inscrit en 2015 le glyphosate sur la liste des substances cancérigènes probables alors que l’Efsa (Agence européenne de sécurité sanitaire des aliments) et l’Echa (Agence Européenne des produits Chimiques d’autre part) ont conclu respectivement en 2015 et en 2017 que le glyphosate était peu susceptible de présenter un risque cancérogène. Mais des scientifiques et ONG ont dénoncé une évaluation « biaisée » car basée sur des rapports fournis par les industriels.
Retrait du marché sans attendre
L’étude lancée par l’Anses devrait coûter 1,2 million d'euros et être financée par des crédits du plan Ecophyto. Ses résultats seront présentés sous 18 mois, donc pas avant 2021. Le gouvernement indique par ailleurs dans son communiqué mobiliser l'Anses « pour qu’elle procède, avec l’appui de l’Inra, au retrait des autorisations de mise sur le marché français des produits contenant du glyphosate, dès lors que des alternatives existent pour chacun des usages couverts par l’autorisation de la mise sur le marché ».
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