L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) alerte sur les risques de confusion lors de la cueillette et de la consommation de plantes sauvages. L'agence rappelle qu'à cette période, tous les ans, de nombreux accidents surviennent chez des personnes confondant le colchique avec l'ail des ours, ou plus rarement le poireau sauvage. Toutes ces plantes poussent au printemps le plus souvent dans l'est du pays et en Occitanie. Chaque année, les centres antipoison enregistrent environ 250 cas de confusion de plantes toxiques avec des plantes comestibles.
En effet, l’ingestion de colchique peut être à l'origine d'une intoxication très grave voire mortelle, selon la quantité de feuilles ingérées, et de la concentration très variable de colchicine présente dans la plante. Le communiqué de l'Anses précise que « l’association avec certains médicaments courants (antibiotiques de type macrolides, antivitamine K…) peut accroître notablement le risque toxique. Les premières manifestations cliniques sont des troubles digestifs (vomissements et diarrhées) pouvant être sévères, dans les heures suivant l’ingestion ».
L'Agence détaille les caractéristiques et les différences entre ces plantes précisant que l'ail des ours qui est comestible, est une plante « haute de 15 à 40 cm à maturité, et présente une odeur caractéristique d'ail, notamment lorsque l’on froisse ses feuilles (...). Les feuilles sont plus ou moins brillantes, ovales et pointues, portées par des tiges ». En revanche, les feuilles du colchique sont plus rigides, sans tige, et le bulbe est rond et foncé. Les fleurs mauves de colchique n’apparaissent qu’en automne, seules les feuilles sont visibles au printemps.
L'Anses indique qu'« au moindre doute après ingestion ou en présence de symptômes notamment digestifs dans les heures suivant la consommation d’un plat avec de l’ail des ours ou du poireau sauvage », le patient doit contacter sans délai un centre antipoison, avant de consulter un médecin, de se rendre aux Urgences, ou éventuellement appeler le 15 en cas de détresse vitale.
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