L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et le Collège de la médecine générale (CMG) organisaient ce mercredi à Paris une journée consacrée aux erreurs médicamenteuses en ville. Il s’agit de fautes involontaires survenant à un instant dans l'enchaînement des événements aboutissant à la prise d'un médicament. « Une erreur peut survenir lors de la prescription, de la délivrance du médicament par le pharmacien ou un infirmier, du patient lui-même ou des proches. C'est par exemple un parent qui se trompe dans la posologie du médicament pour un enfant, en utilisant une pipette inadaptée », explique le Dr François Lacoin, responsable du pôle médicament au CMG. Et de préciser : « Le sujet des erreurs médicamenteuses n'aborde la question de la mauvaise indication, de la pertinence du traitement. »
Les enfants et les seniors sont les plus touchés
En 2017, l'ANSM a enregistré 2 234 signalements d'erreurs médicamenteuses. Depuis 2005, le nombre de déclarations a été multiplié par 5. Les principales cibles de ces erreurs sont les personnes âgées et les enfants.
L'objectif de cette journée était de sensibiliser les différents acteurs concernés (médecins, pharmaciens, infirmiers et représentants de patients) à cette problématique de manière constructive, sans critiquer tel ou tel « fautif ». Les participants ont pu partager leurs expériences. L'ANSM et le CMG ont proposé quelques mesures à court terme : ils engageront des actions de communication à destination des professionnels de santé et du grand public sur ce sujet ; une journée sur le thème de la surconsommation médicamenteuse et la déprescription, notamment chez les personnes âgées aura lieu en 2019… Enfin, une session plénière du congrès de la médecine générale sera organisée sur ce thème en avril prochain.
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie