D’où viennent les quelque 200 000 malades hospitalisés chaque année en France pour un épisode dépressif ? Selon les statisticiens, la grande majorité a vu auparavant un médecin généraliste. Une récente enquête de l’Institut de Recherche et Documentation en Economie de la santé (IRDES) montre en effet que c’est le praticien le plus souvent consulté dans ce type de parcours. 86 % des patients « primo-hospitalisés » ont ainsi vu au moins un généraliste dans les six mois précédant l’hospitalisation et pour 58 % d’entre eux, cela a été même le seul médecin consulté.
Un suivi exclusif en médecine générale, sans association avec le psychiatre ou un CMP plus fréquent, semble-t-il, chez les plus âgés ou les bénéficiaires de la CMU-C. L’Irdes relève aussi que dans 30 % des cas, les personnes suivies exclusivement par un généraliste arrivent à l’hôpital sous anti-dépresseurs (en association avec anxiolytique ou hypnotique pour un quart de ces dernières), dans 14 % des cas sous anxyolitiques ou hypnotiques.
Dans ce parcours de soins avec hospitalisation, le psychiatre n’a été consulté au préalable que par trois patients sur dix, le plus souvent en association avec le médecin traitant. En revanche, le recours à un Centre Médico-Psychologique (CMP) semble relativement minoritaire dans la prise en charge en amont de l’hospitalisation, mais les statisticiens de l’Irdes reconnaissent qu’il est peut-être sous-estimé par leur modèle.
L’étude montre enfin que le recours à tel ou tel praticien influe sur le mode d’hospitalisation. Avec davantage d’hospitalisations non programmées en médecine chez les patients suivis exclusivement en médecine générale. Et moins d’hospitalisations en urgence en cas d’intervention d’un psychiatre. Sans surprise, l’enquête établit par ailleurs une corrélation positive entre recours au psychiatre libéral et hospitalisation en clinique plutôt qu’à l’hôpital public.
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