Face aux pressions de patients -et de certains scientifiques ou hommes politiques-, le gouvernement s'est finalement résolu à bouger sur la maladie de Lyme. Un plan d'action national contre la maladie sera annoncé en septembre, annonce le ministère de la Santé. Ce plan aura pour but de "renforcer la prévention de la maladie, consolider son diagnostic, améliorer la prise en charge des personnes qui en sont atteintes et associer l'ensemble des parties prenantes dans ce combat", précise le ministère dans un communiqué publié à l'issue d'une rencontre avec des patients atteints, de l'association Lyme sans frontières (LSF).
Le ministère de la Santé précise aussi qu'une évaluation des tests de dépistage a été conduite par l'agence du médicament et que l'information du grand public et des médecins a été renforcée à travers des documents disponibles sur son site internet. Il annonce également qu'il va saisir "dans les tout prochains jours" la Haute Autorité de Santé (HAS) pour qu'elle mette à jour ses recommandations sur le traitement des formes avancées de la maladie.
Alors qu'on estime qu'environ 27.000 personnes sont touchées chaque année par cette maladie, de plus en plus de voix se sont fait entendre pour dénoncer un sous-diagnostic. Le plan d'action répond donc aux inquiétudes exprimées par les associations de patients. Des contestataires qui ont reçu récemment le précieux soutien du professeur Luc Montagnier.
Parallèlement, quelques 250 patients s'apprêtent à déposer plainte contre des laboratoires pharmaceutiques auxquels ils reprochent de commercialiser des tests qui n'ont pas permis de les diagnostiquer. Le dépôt de plainte est "imminent", indique Me Julien Fouray, leur avocat. Basés sur un prélèvement sanguin, les tests incriminés de type "Elisa" sont produits par une demi-douzaine de laboratoires, notamment BioMérieux et Diasorin.
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