Nos concitoyens ne sont pas suffisamment au fait des liaisons dangereuses entre alcool et grossesse. D’après une enquête diligentée par l’INPES et la Mildeca, seulement 25% des Français estiment que la moindre consommation d’alcool pendant la grossesse comporte un risque pour l’enfant. Pour une majorité, le risque n’existe que pour une consommation excessive : 86% des personnes interrogées savent qu’une seule ivresse au cours de la grossesse est dangereuse pour le nouveau-né.
Mais les risques liés aux consommations moins importantes sont moins connus. 18% pensent qu’une femme enceinte peut boire quelques gorgées d’alcool de temps en temps et 39% considèrent qu’un verre pour les grandes occasions ne pose pas de problème. Dans le même temps, 37% estiment que les risques n’apparaissent pour le nouveau-né que si l’on consomme de l’alcool quotidiennement. 27% des Français pensent même qu’il est conseillé de boire un petit verre de vin de temps en temps pendant la grossesse et 25% qu’il est conseillé de boire un peu de bière pendant la période d’allaitement. De plus, 46% estiment que boire un verre de vin ou de bière est moins dangereux qu’un verre d’alcool fort.
Or depuis 2006, un message sanitaire préconise l’absence de consommation d’alcool pendant la grossesse: sous forme de pictogramme ou de message, il est obligatoire sur les contenants de boissons alcoolisées. L’INPES rappelle que le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) constitue la conséquence la plus grave de l’exposition prénatale à l’alcool et concernerait de 700 à 3 000 enfants, sur les 750 000 naissances annuelles.
L’institut souligne aussi que les professionnels de santé sont des acteurs majeurs pour informer les femmes enceintes et leur entourage des dangers liés à l’alcool et insister sur la recommandation « zéro alcool pendant la grossesse ». Ce principe de précaution est particulièrement important car on ne connait pas de seuil en-dessous duquel la consommation d’alcool pendant la grossesse serait sans risque pour le nouveau-né.
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