Comme le reconnaît l'ANSES, c'est plus le principe de précaution que l'existence d'un danger avérer qui motive son dernier avis rendu mercredi. L'Agence française de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail y recommande de ne pas utiliser l'eau de pluie pour laver le linge des populations "les plus vulnérables".
L'Agence conseille notamment l'abstention pour les personnes à risque d’allergie cutanée, ayant des maladies de peau ou des peaux atopiques, les jeunes enfants -"car ils mettent régulièrement le linge à la bouche"-, les personnes immunodéprimées, celles en hospitalisation à domicile, les malades hospitalisés dont le linge est lavé à la maison et leur entourage. L'agence recommande aussi aux personnes vivant à côté de sites industriels et de sites agricoles de ne pas utiliser l'eau de pluie, susceptible de contenir davantage de contaminants chimiques.
"Une évaluation des risques sanitaires liés à l’utilisation de l’eau de pluie pour l’alimentation des lave-linge ne peut être réalisée", estime pourtant cet avis. les experts reconnaissant que l'hétérogénéité des données disponibles, des conditions locales et des pratiques de lavage des particuliers rendent impossible une telle évaluation.
Le cadre réglementaire permet en effet l'utilisation de l'eau de pluie dans certains usages. Un arrêté de 2008 autorise l'utilisation de l'eau de pluie à l'extérieur de l'habitation (pour l'arrosage par exemple) et à l'intérieur (pour les chasses d'eau, le lavage des sols). "L'utilisation d'eaux de pluie pour le lavage du linge est autorisée à titre expérimental, sous réserve de mise en œuvre de dispositifs de traitement de l'eau adapté", rappelle l'Anses.
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