Une étude parue mardi dans la revue américaine PLOS Biology prévoit une fin possible en juin de l’épidémie d’Ebola, en tout cas pour le Libéria, pays jusque-là le plus frappé par l’épidémie. "Il est possible d'atteindre cet objectif mais cela n'est absolument pas certain", a estimé John Brake, un professeur adjoint à l'Université de Géorgie (sud-est), le principal auteur de cette étude, "Il faut surtout maintenir le niveau actuel de vigilance et d'hospitalisation (85%) et continuer à pousser autant que l'on peut dans ce sens", a-t-il ajouté.
Pour en venir à ces conclusions, les chercheurs ont utilisé différents paramètres : le nombre de malades hospitalisés, de personnels soignants infectés, les taux de transmission à l'occasion de services funéraires durant lesquels les membres des familles et amis des défunts touchent et embrassent le corps, ainsi que l'efficacité relative des mesures de contrôle d'Ebola. Les données utilisées sont celles de l’OMS et du ministère libérien de la santé pour la période du 4 juillet au 2 septembre 2014 et actualisées en décembre.
L’étude montre que "la réponse du gouvernement libérien et des groupes internationaux a fortement réduit la probabilité d'une épidémie massive". En effet, cet été le Libéria a ajouté 300 lits d'hôpitaux et a commencé à adopter des pratiques funéraires plus sûres.
Le Libéria est le pays qui a le plus été touché par l’épidémie avec 3 496 morts à ce jour.
Multiplication des canulars en Sierra Leone
En Sierra Leone l’épidémie recule également. D’après le dernier rapport du Centre national de lutte contre Ebola (NERC), les nouvelles contaminations sont en baisse et certaines localités n'ont enregistré aucun nouveau cas depuis plusieurs jours. Mais le pays doit faire face à un obstacle inédit pour lutter contre l’épidémie. Le NERC a en effet déclaré que 80% des appels reçus au numéro d’urgence dédié à la lutte contre Ebola étaient en fait des canulars téléphoniques. "Ces faux appels affectent le bon fonctionnement" du centre, a déploré M. Senessie, le chef du centre d’appels anti-Ebola. Le numéro 117, appelable sans frais, a été mis en place par le ministère sierra-léonais de la Santé pour permettre d'obtenir des renseignements sur la fièvre Ebola, les établissements dédiés à la prise en charge des cas suspects ou confirmés, de signaler des malades ou personnes décédées à évacuer par les services spécialisés pour déterminer s'il s'agit de cas d'Ebola. M Senessie explique que les appels véritablement liés à Ebola, au 117, étaient en baisse et qu'ils avaient généralement été rapidement suivis d'effet. "Les auteurs de ces appels fictifs doivent cesser immédiatement" leurs manoeuvres, s'ils persistent, "leurs téléphones seront localisés et des poursuites seront intentées contre eux en justice", a déclaré le chef du NERC en Sierra Leone Palo Conteh.
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