S’est-on trompé d’ennemi en fustigeant le cholestérol ? Alors qu’en 2013 les sociétés savantes américaines de cardiologie avaient déjà jeté un pavé dans la mare en proposant de s’affranchir du taux de LDL-cholestérol pour instaurer ou ajuster un traitement par statine, ce sont désormais leurs collègues nutritionnistes qui bousculent les idées reçues outre-atlantique, en disculpant les aliments riches en cholestérol.
Dans un rapport publié jeudi un groupe d’experts américains indépendants recommandent en effet aux autorités fédérales de ne plus limiter la consommation d'aliments riches en cholestérol, mais plutôt de durcir les restrictions sur les graisses saturées, le sel et le sucre ajouté aux aliments. Selon ces spécialistes , les recherches existantes "ne montrent pas de corrélation mesurable entre la consommation de cholestérol et le taux de cette substance dans le sang" chez la plupart des personnes. Aussi, "le cholestérol n'est pas un nutriment dont on doit s'inquiéter si on en consomme trop".
Actuellement les recommandations nutritionnelles américaines en vigueur (qui datent de 2010) limitent à 300 milligrammes par jour la quantité de cholestérol pouvant être absorbé sans risque pour la santé, ce qui correspond à un steak de 300 grammes ou à deux oeufs. En France, l’Inpes indiquait déjà en 2006 que « l’excès de cholestérol dans le sang n’est pas lié à la consommation d’aliments contenant du cholestérol, mais à la consommation excessive de graisses ».
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