Comment lutter contre la prolifération de l'ambroisie, cette mauvaise herbe extrêmement allergisante ? Si tout le monde s’accorde sur la nécessité de combattre la prolifération de cette plante, les députés ne sont pas unanimes sur le moyen d’y parvenir. Le sort réservée à une proposition de loi UMP, débattue jeudi à l'Assemblée en a fait la démonstration. Le texte déposé par le député UMP de l'Isère Alain Moyne-Bressand, avait pour but de contrer de nouvelles disséminations. Elle fait obligation à "tout occupant d'une parcelle", qu'il soit agriculteur, particulier, collectivité, entreprise, de "procéder, à ses frais, à la destruction de cette plante, avant sa floraison". Mais les socialistes et le gouvernement préfèraient un texte concernant toutes "les plantes invasives qui posent des problèmes" plutôt qu'une proposition de loi uniquement sur l'ambroisie, tandis que les écologistes s'inquiètent des effets sur l'environnement des produits utilisés pour combattre la plante. Finalement, la majorité des députés a décidé, sur proposition du PS, de renvoyer à un nouvel examen en commission le texte. « Autant dire qu’il est renvoyé aux calendes grecques », commentait, amer, le député de l’Isère.
Selon lui, il y a pourtant urgence. Depuis longtemps, Alain Moyne-Bressand mobilise contre l’ambroisie, qui est à l’origine de conjonctivites, rhinites, gênes respiratoires ou toux, et a depuis des années, fortement colonisé toute la vallée du Rhône. Selon le Réseau national de surveillance ambroisie, 10 à 20% de la population de Rhône-Alpes développe des allergies au pollen d'ambroisie, ce qui a occasionné en 2011 des dépenses de santé de l'ordre de 20 millions d'euros. La plante s'est étendue aux régions voisines comme la Bourgogne, le Centre, l'Auvergne et Paca et à un moindre degré quasiment dans toutes les autres régions.
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