La substitution générique a 20 ans, c’est en effet en juin 1999 que fut publié le décret relatif aux spécialités génériques et au droit de substitution du pharmacien. A cette occasion, les laboratoires Mylan ont organisé une Journée exceptionnelle de rencontres, avec les principaux acteurs impliqués dans ce domaine dont Bernard Kouchner, qui fut à l’époque secrétaire d'État auprès du ministre de l'Emploi et de la Solidarité, chargé de la Santé.
Les principaux arguments mis en avant lors de ces rencontres ont été avant tout économiques. Les génériques ont en effet permis d’économiser 25 milliards d’euros depuis 20 ans, contribuant au maintien de notre système de santé. Pour l’économiste de la santé, Claude Le Pen « on est contraint à faire des économies pour financer les progrès thérapeutiques ».
Depuis ces dernières années, le marché du générique est stable, il tend met à diminuer. « Le marché du générique a progressé par paliers, il a souvent été accompagné par la mise en place de dispositions politiques », indique Claude Le Pen. Comme par exemple le lancement de la mesure tiers-payant vs générique en 2006, l’obligation de prescrire en DCI en 2015.
En France 36 % du marché, contre 80 % en Allemagne
Aujourd’hui, en France, le générique représente 36 % du volume du marché pharmaceutique remboursable, alors qu’en Allemagne ou au Royaume-Uni, le générique représente plus de 80 % de ce marché et environ 70 % aux Pays-Bas. Pour augmenter la part des médicaments génériques, différentes pistes ont été exposées.
Si les pharmaciens « jouent bien le jeu » de la substitution en donnant le générique 8 fois sur 10, les médecins prescripteurs pourraient mieux faire. « En moyenne les prescriptions contiennent 47 % de médicaments appartenant au répertoire des substituables. Ce pourcentage pourrait être plus haut, à 55 % ou 65 % » a commenté Catherine Bourrienne-Bautista, déléguée générale du Gemme (association GEnérique Même MEdicament).
Mais à l’avenir, ces prochains mois, le marché du générique devrait surtout croître avec les biosimilaires (médicaments biologiques passés dans le domaine public) et les hybrides (variation par rapport au princeps, car avec une forme d'administration différente, un nouveau dosage, ou avec une indication légèrement différente).
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