L'aspirine, le Doliprane et l'Advil pourraient bientôt être obligatoirement rangés derrière le comptoir des pharmacies et non plus en accès libre dans les rayons. Tel est le souhait de l'ANSM, qui entend limiter les risques liés à un mauvais usage de ces produits vendus sans ordonnance.
L'agence voudrait que cette disposition entre en vigueur dès janvier 2020. Une « procédure contradictoire » est en cours auprès des laboratoires concernés, afin qu'ils exposent leur position. La décision finale sera prise à son issue.
« Renforcer le rôle de conseil du pharmacien »
La mesure concernerait les médicaments contenant du paracétamol ainsi que certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : ceux à base d'ibuprofène et l'aspirine. Ceux-ci sont les plus utilisés en automédication comme anti-douleurs ou anti-fièvre chez les adultes et les enfants, selon l'ANSM.
Actuellement, ces médicaments peuvent être mis à disposition directement dans les rayons des officines. Toutefois, un pharmacien peut choisir de les placer derrière son comptoir. Pour l'ANSM, le retour derrière le comptoir de ces médicaments permettrait de « renforcer le rôle de conseil du pharmacien auprès des patients ». Cela ne changerait rien au fait qu'ils soient disponibles sans ordonnance.
« Ce sont des médicaments très utilisés, c'est bien que les patients puissent y avoir accès, mais il faut faire le maximum pour qu'ils soient utilisés correctement », explique le Dr Philippe Vella, directeur des médicaments antalgiques à l'ANSM, en insistant sur l'importance du rôle du pharmacien.
Pour rappel, en juillet, l'agence du médicament a décidé que l'avertissement "surdosage = danger" devrait désormais figurer sur les boîtes de paracétamol. « Le déploiement a commencé, les premières boîtes devraient arriver courant octobre/novembre, et cela s'étalera jusqu'en avril/mai », selon le Dr Vella.
Avec AFP
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