Si les troubles visuels, comme une réduction de l’acuité visuelle et la survenue de phosphènes ou de scotomes, sont des risques connus liés à la prise de citrate de clomifène (Clomid), récemment, d’autres effets indésirables parfois très graves, touchant aussi les yeux, ont été rapportés, allant jusqu’à une cécité irréversible. Ces problèmes ont été identifiés grâce à des signalements internationaux de pharmacovigilance et des publications rapportant de nouveaux effets indésirables visuels associés à un traitement par clomifène, utilisé en cas de troubles de la fertilité chez la femme, indique un communiqué de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Celle-ci précise : « Si une patiente a la sensation que sa vue se dégrade ou éprouve une quelconque gêne visuelle inhabituelle, elle doit interrompre son traitement et contacter rapidement son médecin ».
Le citrate de clomifène, qui a différentes indications, est surtout prescrit pour induire l’ovulation lors d’un parcours d’assistance médicale à la procréation (AMP), ou encore pour rechercher la cause d’une absence de règles, indique l’Agence du médicament, qui précise que chaque année, près de 50 000 femmes utilisent ce médicament.
Un courrier adressé aux médecins et pharmaciens
Les laboratoires Sanofi, sous l'autorité de l’ANSM et en accord avec l’Agence européenne des médicaments (EMA), viennent d’envoyer un courrier aux professionnels de santé les avertissant du risque de ces troubles visuels graves liés au Clomid 50 mg. Ce document précise que ces problèmes sont survenus en particulier lors de l’augmentation de la posologie ou de la durée du traitement. Ils sont même parfois apparus après l’arrêt du traitement. Ce courrier indique encore : « En cas de troubles visuels, un examen ophtalmologique complet est nécessaire ; si aucune autre cause de trouble visuel que le Clomid n’est identifiée, le traitement par clomifène doit être définitivement arrêté. Les antécédents de troubles visuels associés à l’utilisation du clomifène (cycle de traitement précédent ou actuel) constituent une contre-indication à tout traitement ultérieur ».
Il est encore spécifié que le prescripteur doit insister sur le respect par la patiente de la posologie et de la durée du traitement.
Sanofi met à disposition deux lignes téléphoniques pour contacter le Département
d’information médicale et scientifique du laboratoire, du lundi au vendredi de 9 heures à 18 heures au 0800 394 000 (pour la métropole) et le 0800 626 626 (pour les territoires d'Outre-mer).
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