Après des décennies de disette, peut-on parler d'éclaircie ? La révélation des résultats positifs de l'essai Clarity AD mené avec le lecanemab (Eisai-Biogen), un anticorps monoclonal administré en intra-veineux a soulevé un réel espoir. Face à un placebo, le lecanemab a permis une amélioration de 27 % mesurée avec un outil d'évaluation, le test CDR-SB. Pourquoi ce traitement se révèle-t-il efficace alors tous les autres médicaments ont à ce jour échoué ? Ce premier succès repose sur les données d'une théorie, la mutation artique, liée à la position 22 des acides aminés de l'amyloïde bêta publiée par une équipe suédoise comprenant le Pr Lars Lannfelt, fondateur d'une biotech, Bioartic, précise le site en ligne Evaluate. Cette anomalie génétique serait à l'origine des formes familiales de la maladie. Et provoquerait la formation de protofibrilles, étape intermédiaire avant la formation de plaques amyloïdes. Faut-il parler pour autant de réduction équivalente du déclin cognitif et d'une réelle amélioration dans la vie des patients ? Rien n'est moins sûr à ce stade avant la présentation des résultats dans les prochaines semaines lors d'un congrès international. En attendant, la diffusion par un communiqué de presse a dopé les cours des actions Eisai, Biogen et surtout de la suédoise Bioartic avec un envol de 172 %
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