Voici un cas parmi tant d’autres : un homme de 40 ans traité pour une hypercholestérolémie familiale depuis quelques années avec du Tahor 10 (Pfizer) bien équilibré avec des CPK oscillant entre 250 et 460 UI.
Fin 2012, le pharmacien lui délivre Atorvastatine 20 (Pfizer), lot 0884042, à raison d'un comprimé un jour sur deux, ce qui a entraiîné après trois mois des myalgies avec des CPK à 1 577 UI.
Il a donc repris le Tahor 10 avec un contrôle à un mois à 415 UI, à deux mois à 344 UI et et six mois à 182 UI !
On avait alors évoqué comme responsable une période d'entraînement sportif intense dans le cadre d'un marathon. Nous avons donc tenté la reprise du même générique (le reste des comprimés), mais sans activité sportive. Contrôle des CPK à trois mois : 2 388 UI (!) suivi d'un contrôle des CPK à un mois sans aucun traitement à 177 UI. No comment. On peut remarquer que les deux médicaments sont issus du même laboratoire : cherchez l'erreur.
Mes chers confrères, continuez à avaler des couleuvres, ce n'est pas grave. Quand vos patients arrêtent à votre insu tel ou tel médicament parce que c’est n'est pas la « même boîte », ce n'est pas grave. Quand le médecin ne sait pas à quel médicament princeps correspond tel ou tel DCI, ce n'est toujours pas grave ? Quand la Chine nous envoie des tonnes de médicaments falsifiés (dernière prise des douanes du port du Havre), ce n'est pas grave ?
Quand la CPAM indemnise les professionnels de santé « libéraux » (médecins, pharmaciens), pour inciter à une telle erreur, un tel non-sens, là je considère que c'est très grave et même scandaleux !
A qui cela profite t-il ? Pourquoi le générique existe t-il ?
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie
L’orchestre symphonique des médecins de France donne un concert « émouvant » en hommage aux victimes du cancer du sein