Alors que les hépatologues viennent d’émettre des recommandations qui prônent une prise en charge en ville pour la majorité des patients VHC et proposent l’ouverture des primo-prescriptions aux généralistes, les antiviraux directs arrivent en officine.
Deux antiviraux pangénotypiques, Maviret® et Epcluza®
Le Maviret® des laboratoires Abbvie a ouvert le bal la semaine dernière. Nouveau venu dans l’arsenal anti-hépatite C, ce médicament qui associe glécaprévir et pibrentasvir est indiqué pour le traitement de l'infection chronique par le VHC chez les adultes, quel que soit le génotype (médicament pangénotypique). Pour les patients naïfs de traitement et non cirrhotiques, il permet un traitement court (8 semaines) en une prise par jour avec une tolérance satisfaisante, et un taux de guérison virologique de 97,5%. Selon le Journal officiel son prix sera de 28 000 euros pour un traitement de 8 semaines.
Autre traitement pangénotypique de première ligne, l’Epcluza® (laboratoires Gilead) devrait prendre lui aussi le chemin des pharmacies de ville dès la semaine prochaine. Déjà disponible à l’hôpital, ce médicament combine Sofosbuvir® et Velpatasvir®. Il permet un traitement en un comprimé par jour, avec un même schéma de traitement pour tous les patients quels que soient les génotypes et les stades de fibrose. Dès la publication au journal officiel, son prix, « baissera de 33% » annonce la laboratoire Gilead.
Ces 2 médicaments pangénotypiques, sont ceux recommandées par l’AFEF (Association Française pour l’Étude du Foie), dans le cadre du parcours de soin simplifié préconisé pour les patients VHC, jamais traités auparavant, sans maladies hépatiques sévères, ni comorbidités hépatiques mal contrôlées ou insuffisance rénale sévère.
Une simplification du parcours de soins
A côté de ces deux traitements de première ligne, « l’ensemble des traitements de l’Hépatite C de Gilead seront également accessibles pour tous les patients dans les pharmacies de ville » indique le laboratoire dans un communiqué. Et à terme, tous les antiviraux d’action directe devraient suivre le mouvement.
Leur prescription reste toutefois pour le moment réservée aux spécialistes en gastro-entérologie et hépatologie, en médecine interne ou en infectiologie. La donne pourrait changer si les autorités suivent les préconisations de l'AFEF.
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