La France joue un rôle pionnier dans la prise en charge de l’hépatite C grâce à un accès privilégié aux nouveaux traitements. L’objectif est désormais d’éradiquer l’infection à l’horizon 2025. Explications.
« C’est la première fois dans l’histoire de la médecine qu’une maladie chronique peut disparaître grâce à un traitement médical », explique le Pr Victor de Ledingen, secrétaire général de l’Association française pour l’étude du foie (AFEF) à l’occasion de la présentation des nouvelles recommandations françaises pour l’hépatite C. Avec 15 000 patients traités chaque année, (14 000 en 2014) l’éradication est en vue à l’horizon 2025. A titre de comparaison, 500 patients ont été pris en charge l’année dernière en Grande-Bretagne. Pourquoi rédiger ces recommandations hexagonales alors que les spécialistes européens ont en avril dernier dévoilé leur nouveau guideline ? Tout simplement parce que la France est le seul pays à disposer aujourd’hui par le truchement des différents dispositifs disponibles des sept nouveaux antiviraux d’action directe (AAD). Cette palette exceptionnelle de médicaments oblige les praticiens français à proposer de nouveaux schémas de traitements.
L’Afef plaide donc pour la prescription des AAD à tous les patients porteurs d’une fibrose modérée, sévère ou une cirrhose. La distribution de ces médicaments devrait être élargie même en l’absence de fibrose chez les patients infectés par un génotype 3, en attente de transplantation d’organe ou ayant reçu une transplantation d’organe. La coïnfection par le VIH ou le virus de l’hépatite B, ou des manifestions extra-hépatiques significatives liées au virus de l’hépatite C du type vasculaire liée à une cryoglobulinémie, une néphropathie ou un lymphome non hodgkinien B relèvent d’une prise en charge par des AAD.
C’est là sans nul doute un handicap à la diffusion de ces traitements coûteux. Elle frappe des populations marginales, difficiles à sensibiliser. Mais la santé publique ne doit pas freiner devant ces obstacles.
« C’est la première fois dans l’histoire de la médecine qu’une maladie chronique peut disparaître grâce à un traitement médical », explique le Pr Victor de Ledingen, secrétaire général de l’Association française pour l’étude du foie (AFEF) à l’occasion de la présentation des nouvelles recommandations françaises pour l’hépatite C. Avec 15 000 patients traités chaque année, (14 000 en 2014) l’éradication est en vue à l’horizon 2025. A titre de comparaison, 500 patients ont été pris en charge l’année dernière en Grande-Bretagne. Pourquoi rédiger ces recommandations hexagonales alors que les spécialistes européens ont en avril dernier dévoilé leur nouveau guideline ? Tout simplement parce que la France est le seul pays à disposer aujourd’hui par le truchement des différents dispositifs disponibles des sept nouveaux antiviraux d’action directe (AAD). Cette palette exceptionnelle de médicaments oblige les praticiens français à proposer de nouveaux schémas de traitements.
Taux d’éradication de 90 à 95 %
Avec à la clef l’accès de nouvelles populations et donc la levée des restrictions à ces antiviraux qui transforment le pronostic. Leur mécanisme d’action selon les produits est différent. Ils interviennent certes sur les enzymes de réplication du VHC, mais au niveau des inhibiteurs de protéase (simeprevir, paritaprévir), les inhibiteurs du complexe de réplication N55A (daclastavir, ledipasvir, ombitasvir), les inhibiteurs de la polymerase NS5B (sofosbuvir, dasabuvir). Résultat, les taux d’éradication dépassent 90 %, voire 95 % des patients, y compris chez les sujets en échec de traitement par les précédents traitements.L’Afef plaide donc pour la prescription des AAD à tous les patients porteurs d’une fibrose modérée, sévère ou une cirrhose. La distribution de ces médicaments devrait être élargie même en l’absence de fibrose chez les patients infectés par un génotype 3, en attente de transplantation d’organe ou ayant reçu une transplantation d’organe. La coïnfection par le VIH ou le virus de l’hépatite B, ou des manifestions extra-hépatiques significatives liées au virus de l’hépatite C du type vasculaire liée à une cryoglobulinémie, une néphropathie ou un lymphome non hodgkinien B relèvent d’une prise en charge par des AAD.
Prescription justifiée dans les populations à risque
Enfin, la prescription, outre les cas de fatigue invalidante, paraît justifiée dans des populations à risque comme les usagers de drogue, les homosexuels masculins avec pratiques sexuelles à risque, les femmes désirant être enceintes, les professionnels de santé, les hémodialyses et les patients incarcérés. Certains de ces groupes paient un lourd tribut. Dans l’enquête Coquelicot menée en 2011 par l’INVS et l’Inserm chez les toxicomanes, la prévalence des anticorps anti-VHC s’élevait en moyenne à 44 %. Les prisons françaises concentrent également un taux élevé de porteurs chroniques, avec une prévalence de l’hépatite chronique C de 2,5 % dans les prisons françaises.C’est là sans nul doute un handicap à la diffusion de ces traitements coûteux. Elle frappe des populations marginales, difficiles à sensibiliser. Mais la santé publique ne doit pas freiner devant ces obstacles.
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