L’ANSM a décidé de restreindre la prescription initiale de l’isotrétinoïne par voie orale aux seuls dermatologues. Cette décision sera effective au plus tard la première quinzaine de février. En revanche le renouvellement de prescription ne sera pas retreint et pourra concerner les généralistes. Cette mesure est motivée par la nécessité de renforcer la prévention du risque tératogène de cette molécule.
En effet, une enquête de l’Assurance maladie sur 1367 femmes de 11 à 50 ans a montré que seulement 37% d’entre elles ont eu un test de grossesse dans les trois jours précédent l’instauration d’un traitement par isotrétinoïne. 18% n’ont bénéficié d’aucun test pendant la durée du traitement et 88% n’en ont pas fait au cours de 5 semaines suivant l’arrêt du traitement. De plus, les enquêtes de pharmacovigilance entre 1987 et 2013 retrouvent 748 grossesses déclarées chez des patientes ayant pris de l’isotrétinoïne, dont 430 interrompues et 11 ayant conduit à des naissances avec des malformations.
Il a également été demandé aux laboratoires d’adjoindre aux documents règlementaires mis à disposition des dermatologues, un courrier de liaison entre dermatologue et généraliste afin d’avertir ce dernier du suivi particulier et des risques de cette molécule, dont les risques psychiatriques (épisode dépressif chez l’adolescent).
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie