Pour la première fois en 2018, le marché du médicament à l'hôpital enregistre un léger repli. La forte croissance des ordonnances hospitalières exécutées en ville explique en grande partie ce résultat négatif. Un tiers des ventes officinales sont ainsi réalisées sur prescription hospitalière. Le marché est concentré sur une quinzaine de classes. Hors remises, il représente un marché de 11 milliards d'euros, à comparer avec les 18,4 milliards de dépenses en ville. C'est ainsi une spécificité française, comme l'a expliqué le Pr Claude Le Pen (Iqvia) lors d'une matinée organisée par la FNIM (Fédération nationale de l'information médicale) de voir des médicaments anti-néoplasiques dispensés en officine. Toutefois, à l'hôpital, ils représentent le premier segment avec une part de marché de 26% suivi des immunosuppresseurs (10%).
Si l'année 2018 a été une année de transition pour l'hôpital, les biosimilaires représentent un gisement d'économies à exploiter. Le CEPS (Comité économique des produits de santé) en a évalué le montant d'ici 2022 à 1,2 milliard d'euros. Mais cette évaluation dépend pour l'essentiel du tarif de responsabilité fixé par l'Etat. En 2018, 18 nouveaux produits et 2 substances actives ont été inscrites sur la liste de référence de l'ANSM. Les économies se concentrent sur l'inliximab et le rituximab.
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