« Au vu des dernières informations transmises par les fabricants pour l’année 2019, le risque de pénurie est écarté ». Alors que la grogne monte parmi les praticiens, l’ANSM se veut rassurante quant aux tensions d’approvisionnement en corticoïdes en France.
« Au niveau national, les fabricants ont mobilisé des stocks permettant de garantir la couverture des besoins des patients », précise l’agence dans un point d’information publié vendredi. Tout en reconnaissant, « qu’il peut être encore difficile pour certains patients ou professionnels de santé de se procurer facilement des corticoïdes par voie orale ou injectable ».
Les restriction levées pour les spécialités orales
Concernant les comprimés oraux de prednisone (Cortancyl cp sécables et génériques) et de prednisolone (Solupred cp effervescents ou orodispersibles et génériques), « étant donné l’amélioration de la situation au niveau national et un retour à une situation normale dans quelques semaines dans les pharmacies d’officine ou hospitalières, il n’apparaît plus nécessaire de restreindre leur utilisation ».
Pour les spécialités injectables (Diprostene, Celestene et Celestene Chronodose) , « à ce jour, le Celestene injectable est de nouveau disponible et peut être utilisé en remplacement du Diprostene qui n’est plus disponible depuis fin février 2019 [...]. Le Celestene Chronodose reste contingenté à l’hôpital sur des indications de traitement de la maladie des membranes hyalines ».
Le retour à une disponibilité normale dans les pharmacies d’officine ou hospitalière « est attendu d’ici la fin du mois de juin 2019 ».
Une pétition en ligne
Déjà la semaine dernière, l’agence du médicament s’était voulue confiante, estimant que « le risque de rupture d’approvisionnement à court terme [était] écarté ».
Mais sur le terrain, les difficultés semblent persister et certains médecins commencent à s’impatienter, dénonçant un scandale sanitaire. À l’image du Pr Francis Berenbaum, rhumatologue à l’hôpital Saint Antoine (Paris). « Ça suffit », estime ce spécialiste qui a lancé mercredi dernier une pétition dédiée, réclamant le retour de la cortisone « avant que des centaines de milliers de patients n'en souffrent ».
Une initiative relayée par l’UFLM-s qui invite par ailleurs tous les médecins à faire remonter leurs difficultés à l’ANSM (rupture-stock@ansm.fr) via un courrier type.
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